Une semaine avant la rentrée scolaire, de nombreux vacanciers vont reprendre le chemin de la maison. Mais pour ceux qui sont pressés de rentrer, attention aux voitures-radars banalisées veillent au respect des limitations de vitesse. Au printemps 2025, 126 nouveaux véhicules ont été déployés en Occitanie, en Auvergne-Rhône-Alpes et en Provence-Alpes-Côte d’Azur. Mais alors, peut-on les repérer ? 20 Minutes fait le point.
Qu’est-ce qu’une voiture-radar banalisée ?
Anciennement appelées « équipement de terrain mobile (ETM) » ou « radar mobile de nouvelle génération », ces voitures sont des appareils embarqués à bord de voitures banalisées, précise le site du gouvernement. Elles sont présentes sur presque tout le territoire métropolitain depuis 2013, sauf en Ile-de-France et en Corse, et leur gestion a été confiée à des prestataires privés depuis 2018 afin de libérer du temps aux forces de l’ordre.
Comment fonctionnent-elles ?
Les axes de circulation de ces véhicules sont déterminés par les préfectures, principalement sur les portions de route où sont relevées des vitesses excessives qui sont à l’origine d’accidents et sur tous les types de réseaux (autoroutes, routes nationales, départementales ou communales), indique encore le site du gouvernement.
Près de 500 voitures circulent donc de six à huit heures, tous les jours, que ce soit en semaine, le week-end, le jour ou la nuit. Et chaque véhicule peut aller d’un département à un autre, mais à l’intérieur de sa région affectée.
Les radars sont intégrés dans l’habitacle des véhicules et utilisent un flash infrarouge, non-visible pour les usagers flashés. Ces voitures-radars peuvent flasher les voitures devant elles, celles qui les dépassent ou qui celles circulent dans le sens opposé.
Ce sont des chauffeurs employés par ces sociétés privées qui conduisent ces véhicules. Ils sont rémunérés au kilomètre et non aux contraventions dressées, rappelle le gouvernement.
Pour information, la marge technique de ces radars est de 10 km/h pour les limitations de vitesse inférieures à 100 km/h et de 10 % pour les limitations de vitesse supérieures à 100 km/h. « Ainsi, seront flashés les véhicules roulant à partir de 146 km/h sur autoroute, 124 km/h sur une voie express ou 61 km/h en agglomération », précise le gouvernement.
Une fois l’infraction enregistrée, les données sont transmises au Centre national de traitement, à Rennes.
Peut-on les repérer ?
Le but de ces véhicules est de passer inaperçus pour cibler les automobilistes responsables de grands excès de vitesse. Elles ne sont donc pas signalées sur les routes (comme c’est le cas pour d’autres systèmes de radars).
Les prestataires utilisent des modèles « classiques » pour éviter de se faire repérer, comme des Citroën Berlingo, des Peugeot 308, des Volkswagen Golf ou encore des Ford Focus.
Il est possible de reconnaître des voitures-radars grâce à ces boîters posé sur le tableau de bord par exemple. - A. Vuetaz / AFP
Certains signes permettent néanmoins de « reconnaître » une voiture-radar : un petit dispositif sous la plaque avant, un rectangle sombre sur la vitre arrière ou encore un boîtier électronique posé sur le tableau de bord.
Certaines plateformes publient même les modèles et les plaques d’immatriculation de ces voitures. Mais la préfecture du Var, interrogée par Var Matin, rappelle que c’est « illégal » et dangereux. « Ce serait nuire à l’efficacité d’un équipement créé justement pour être furtif, donc dissuasif, et ainsi contribuer à sauver des vies humaines », a-t-elle expliqué. Et d’ajouter : « en matière de Sécurité routière, nous ne sommes pas là pour faire les poches des conducteurs, mais pour éviter des drames, des familles brisées, des blessés marqués toute leur vie. »
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Et dans la pratique, il reste très difficile de s’en rendre compte « à temps ». La seule précaution efficace est donc de respecter les limitations de vitesse.
Un dispositif pour lutter contre la vitesse excessive
Pour rappel, ce dispositif a été déployé pour une raison simple : la vitesse excessive (ou inadaptée) reste le principal facteur d’accidents mortels en France. En 2024, elle représentait 28 % des cas, selon le bilan de l’Observatoire national interministériel de la Sécurité routière (ONISR).