Posted On 17 avril 2025

Le calendrier électoral est tenu. Après 11 ans de manquements, la municipalité va faire fonctionner un certain nombre de fontaines cet été, à quelques mois des élections. Gilles Namur, l’Adjoint (Verts/LFI) à la fraîcheur (!) multiplie les cocoricos. 

Par exemple, la fontaine emblématique de la place Victor Hugo – une place « rénovée » à grands frais où elle avait été oubliée – va être remise en eau. Un exploit incroyable, une performance rare, résultat d’une vision prophétique qui dépasse l’entendement. Cette majorité municipale Rouge/Verts est décidément en avance sur son temps dans tous les domaines. 


Mehdi, alias Guizmaths a ridiculisé la municipalité estimant qu’elle avait inventé les bains sans eau …

PLUSIEURS ENFANTS ÉTAIENT TOMBÉS MALADES

Dans une brillante conférence de presse sans contradiction Gilles Namur a annoncé que les brumisateurs de la caserne de Bonne fonctionneraient à nouveau eux aussi. Depuis 2019 ils sont pollués par des bactéries de matières fécales notamment et, de fait, inutilisables. Plusieurs enfants étaient en effet tombés malades, souffrant de diarrhées et de vomissements, après s’être trempés sur le site. Dans la ville qui prépare « des quartiers favorables à la santé en 2040 ».

APRÉS 6 ANS DE PROBLÈMES, LES BRUMISATEURS DE BONNE VONT FONCTIONNER !

6 ans après (!) la municipalité a effectué un effort sur dimensionné : « ça a été un long processus tout au long de ce mandat en matière d’investissements financiers et en ressources humaines pour réhabiliter et remettre en eau un grand nombre de fontaines, qu’elles soient historiques ou emblématiques de la Ville de Grenoble » a expliqué Gilles Namur à Place Gre’Net.

OÙ VA L’ARGENT ? 

Loués soient nos Seigneurs. Mais comment y sont-ils parvenus ? Faire fonctionner des brumisateurs en moins de 6 ans ? On évoque 290 000 € de dépenses. « L’observatoire du temps présent » qui a duré 3 mois à l’esplanade : 210 000 €. La « forêt » de panneaux photovoltaïques qui ne fonctionnera jamais sur l’immeuble ABC de la presqu’ile : 2,4 millions d’euros d’argent public. Boulevard Gambetta, l’abattage de 8 arbres grands sujets et travaux pour installer entre Alsace Lorraine et la rue Vauban un arrêt de bus qui n’a jamais servi et vient d’être démoli : 500 000 €. Faut-il évoquer les… 7 millions d’euros pour un métrocâble qui ne verra jamais le jour ?

LE PLAN FONTAINE, COMME LE PLAN PISCINE, FAIT PLOUF

Nos héros se déploient donc dans les journaux au fur et à mesure que les chaleurs approchent afin de faire savoir qu’existe « un plan fontaine ». Il existait aussi un « plan piscine » dans le programme de Piolle. Depuis lors deux d’entre elles ont été fermées : les Iris à Villeneuve et Vaucanson si utile aux scolaires. 


La fermeture de la piscine des Iris et de la piscine Vaucanson n’entre pas dans le « plan fraîcheur » de la municipalité

LES « BUDGETS PARTICIPATIFS » AU SECOURS DE L’ENTRETIEN COURANT

L’année dernière, à peu près à la même époque, les grenoblois avaient eu droit au discours dithyrambique d’Alan Confesson, Adjoint ( erts/LFI) sur la réhabilitation de… 20 fontaines. Pour eux le fait de faire fonctionner ce qui doit fonctionner relève d’un talent inégalé. 

En 2020, dans le cadre des « budgets participatifs« , Anne Saoudi avait obtenu que 100 000 € soient inscrits à ce travail. Quatre ans après, « de nombreuses bornes ont été remises en fonctionnement, même si elle regrette de ne pas en avoir la liste détaillée… ». Elle serait, selon un lecteur, attachée territorial à la ville de Grenoble ! Alan Confesson annonçait répondre à « un enjeu majeur ». 100 000 € en 4 ans. 

25 % DES FONTAINES NE FONCTIONNAIENT PAS!

Clémence Beyrie (DL du 25/7/24), pas dupe, se posait alors la question « puisque cette problématique est si centrale, pourquoi la Ville elle-même ne s’en saisit-elle pas, en dehors du budget participatif ? ». Car 25 % des fontaines de la ville ne fonctionnaient pas dans une municipalité qui compte un « Adjoint au Maire à la fraîcheur ».

Au final malgré « ce long processus en matière d’investissements et de ressources humaines » qui semble avoir épuisé Gilles Namur de nombreuses fontaines ne fonctionneront pas.


Hoche, la fontaine était annoncée par Gilles Namur comme devant fonctionner en 2024. Et la fontaine emblématique de la place Notre Dame est trop compliquée pour les phares de l’occident.

LA FONTAINE DE NOTRE DAME EST TROP COMPLIQUÉE POUR NOS ÉLITES

Il semble que les fontaines de Hoche et du square Léon Martin soient laissées pour compte. Pour la fontaine des Trois Ordres  qui aurait du être prioritaire place Notre Dame pour achever l’environnement de l’ensemble Evêché-cathédrale et du Musée de peinture, elle est abandonnée aussi. 

 Elle a une « classification particulière par son caractère artistique » qui nécessite de mettre en place « une réhabilitation plus lourde ». Celle-ci doit faire l’objet d’une « concertation avec les services de l’État compétents dans ce domaine » avait expliqué laborieusement Alan Confesson l’année dernière. La municipalité-phare qui a toutes les solutions pour la France et la planète pour les siècles des siècles ne sait pas arriver au bout de cette complexité: faire fonctionner une fontaine classée…

PIOLLE DIT POUVOIR DOMPTER POUTINE ET TRUMP, MAIS PAS FERRARI 

Ca fait penser à l’inénarrable Piolle qui se propose de dompter Donald Trump et Poutine avec son destin national et a répondu piteusement à Alain Carignon qui lui demandait pourquoi il n’avait pas saisi l’opportunité du changement des rails du tram entre la Maison du tourisme et le Musée de Peinture pour végétaliser la voie dans un quartier qui a besoin de fraîcheur, justement. Il ne l’a pas obtenu de la métro ! Il ne peut pas maitriser Christophe Ferrari. Ca donne confiance en ses capacités.


Eric Piolle, Gilles Namur, Alan Confesson…. en réalité derrière une morgue de donneurs de leçons, une immense incompétence

FRAÎCHEUR EN VILLE: PREMIÈRE POUR LES ILOTS DE CHALEUR

Les grenoblois doivent s’attendre à ce que cette com’ sur « l’enjeu majeur » de la fraîcheur répété à chaque saison depuis 2019 s’intensifie grâce à ce tour de force qui aura consisté à faire fonctionner quelques unes des fontaines de la ville. Mais pas un mot sur celles qui sont taries, ni aucune réponse de savoir pourquoi, mais pourquoi donc une municipalité qui accomplit tant d’efforts a fait de Grenoble la première de France pour les ilots de chaleur ? Une étude du CNRS qu’Eric Piolle a reconnue après 3 ans de silence. 

Il conviendra à un moment, par des mots simples, loin des « enjeux », mais juste avec des résultats sur des bases contrôlables ,avec des exemples d’équipements ou des données scientifiques à partager, d’engager un débat sain. 

LES ANNONCES ET RODOMONTADES N’ONT PLUS LEUR PLACE

La politique des annonces et des rodomontades n’a plus sa place. Nombre de grenoblois ne veulent plus être bernés, mais considérés comme des citoyens auxquels on livre les éléments des problématiques à partir desquels l’échange est possible. La municipalité se grandirait elle-même si elle considérait ses concitoyens comme tels, plutôt que de poursuivre dans cet com’ vulgairement électoraliste. 

Est-ce trop demander ?