Alors que des frappes ukrainiennes affaiblissent le système pétrolier russe, les experts estiment qu’entre 10 et 15% de la capacité de raffinage du pays est indisponible.
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Publié le 23/08/2025 11:27
Temps de lecture : 2min
Une station service russe, à Moscou. (NATALIA KOLESNIKOVA / AFP)
Les files d’attente sont interminables devant les stations-service de certaines régions russes. Le prix de l’essence atteint des sommets historiques et des pénuries comment à être observées. C’est la conséquence des attaques de drones ukrainiens qui ont visé plusieurs raffineries depuis le début de l’été. Le gouvernement assure que tout est sous contrôle, mais les experts s’inquiètent.
Devant les stations essence du sud du pays, ou en Extrême-Orient à Vladivostok, les automobilistes se plaignent de l’augmentation des prix. Pour un litre d’essence, il faut compter 84 roubles, soit environ un euro. Une somme élevée en Russie, habituée à l’énergie bon marché. « C’est vraiment la limite de ce qu’on peut payer pour la majorité des habitants de Vladivostok », glisse un automobiliste à la pompe.
En Crimée, les automobilistes créent des groupes de discussions pour savoir où trouver du carburant, mais les autorités locales se veulent rassurantes, à l’image du gouverneur de Sebastopol Mikhail Razvojaiev. « Il est clair qu’il y a un pic de consommation, admet-il. Il y a des problèmes logistiques, mais il est certain qu’il n’y aura pas de longues périodes de pénuries. »
Selon la version du gouvernement russe, ce manque de carburant serait un phénomène passager et conjoncturel. Les autorités n’évoquent toutefois pas les frappes de drones sur les raffineries russes : sept d’entre elles ont été touchées cet été. Les réparations sont compliquées en raison des sanctions et du manque de pièces.
« La capacité des raffineries russes a diminué d’environ 10% en raison des frappes de drones ukrainiens », détaille Mikhail Kroutikhine. L’expert du marché des carburants poursuit : « Nous voyons qu’ils frappent ces derniers temps sur de très grandes raffineries dans la partie européenne de la Russie ».
« Je pense que ces frappes se poursuivront. Et à cause des pénuries, les prix vont encore augmenter. »
Mikhail Kroutikhine, expert du marché des carburants
à franceinfo
L’Ukraine semble effectivement viser tout particulièrement le secteur énergétique russe ces derniers jours. Des trains de carburants ont également été visés, ainsi que l’oléoduc Droujba, dans l’ouest du pays. Et cela a aussi un impact sur les livraisons de pétrole russe à la Hongrie et la Slovaquie, suspendues pendant au moins plusieurs jours.