Pas de panique pour autant : les cadeaux entre particuliers, d’une valeur inférieure à 100 $, restent autorisés. Mais pour le reste, les particuliers comme les petites boutiques en ligne devront trouver d’autres solutions… ou passer par Chronopost, qui échappe à ces nouvelles règles grâce à son statut d’opérateur express.
Envoyer un paquet ? Plus si simple…
La Poste n’est pas la seule à se mettre en retrait. PostEurop, l’organisation qui regroupe 51 services postaux du continent, avait déjà donné l’alerte : impossible de modifier en urgence les systèmes informatiques pour collecter les taxes demandées par Washington. Résultat : suspension en série. Bpost en Belgique, Correos en Espagne, PostNord pour la Suède et le Danemark, Austrian Post en Autriche… tous ont déjà arrêté les envois.
Même le poids lourd du secteur, Deutsche Post DHL, s’y met. Le groupe allemand a confirmé que son service de colis ordinaires vers les États-Unis serait stoppé à partir du 26 août. « Nous suivons la situation de près », assure un porte-parole. DHL précise toutefois que ses livraisons express continuent normalement.
Officiellement, la Maison-Blanche veut renforcer la lutte contre le trafic de fentanyl et d’autres opioïdes. Le décret présidentiel signé fin juillet s’inscrit dans une série de textes pour mettre un terme aux « failles » du commerce transfrontalier. Jusqu’ici, les Américains pouvaient recevoir sans taxes des colis jusqu’à 800 $. Désormais, c’est terminé.
Concrètement, cela complique beaucoup la vie des petites entreprises européennes qui vendaient directement aux consommateurs américains via la poste classique. Pour elles, l’expédition devient plus chère et plus compliquée. Les géants de la logistique, eux, continuent de livrer via leurs services express, certes plus rapides… mais aussi plus coûteux.
La Poste invite ses clients à se tourner vers ses guichets, son site internet ou ses numéros d’assistance pour trouver une solution. Les particuliers qui veulent envoyer un petit cadeau devront bien vérifier la valeur déclarée, sous peine de se retrouver avec un colis bloqué ou surtaxé. Les entreprises, elles, sont aiguillées vers le 3634 pour être accompagnées.
Une question reste en suspens : combien de temps cette mesure va durer. Ni La Poste ni DHL n’ont avancé de calendrier pour un retour à la normale. Tout dépendra de la manière dont les autorités américaines mettront en place leurs nouveaux dispositifs douaniers.
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