RÉCIT – Edward Craven et Bijan Tehrani, deux autodidactes du numérique, ont transformé leur passion adolescente pour les paris en un empire du divertissement aussi lucratif que controversé.
Il en faut parfois peu pour susciter une vocation. En 2007, un jeune adolescent australien de 12 ans embarque pour une croisière en famille et goûte pour la première fois aux jeux de hasard. Quatre jours de Bingo à bord d’un paquebot. Quatre jours de perte. Mais le cinquième jour, le jeune Australien tout droit venu de la petite ville côtière de Coffs Harbour remporte 6000 dollars. Un événement qui aurait pu faire perdre la tête au jeune Edward (« Ed ») Craven si ce dernier n’était pas déjà passionné de statistiques. «J’ai rapidement compris l’importance du “house edge” (la marge qui garantit que le casino gagne toujours sur le long terme, NDLR). Mais à partir de ce moment-là, je suis resté fasciné par ce secteur», racontait dans une interview accordée à Forbes en février dernier celui qui est devenu l’un des entrepreneurs les plus controversés du continent australien.
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