Le début d’un match complet où le solide (1,93 mètre) attaquant a pesé sur la défense bretonne, offrant une solution à ses partenaires avec son jeu de remise, au sol et dans les airs. De retour dans les entrailles du Stade Francis-Le Blé, il a exprimé son « réel bonheur de revenir sur les pelouses de Ligue 1 ».

Tant mieux, car il risque bien de toutes les fouler cette saison en tant que titulaire, si l’on se fie au discours, vendredi, de l’autre Olivier du club nordiste, Olivier Létang : « Nous avons six joueurs offensifs : Marius Broholm, Edon Zhegrova, Félix Correia, Osame Sahraoui, Matias Fernandez-Pardo et Olivier Giroud, a énuméré le président du LOSC. Six joueurs pour trois postes, ça nous semble cohérent. On est plus en recherche active sur des joueurs à des positions défensives. »

« Relation de confiance »

Le président lillois a donc refermé la porte à la venue de l’« attaquant polyvalent », le profil que souhaitait recruter Bruno Genesio lors de ce mercato. Or aucun des joueurs qu’il a listé n’est un véritable N.9, ce qui fait d’Olivier Giroud le buteur attitré des Dogues, à bientôt 39 ans.

En l’état, seul Matias Fernandez-Pardo peut occuper le poste d’avant-centre, mais Bruno Genesio semble l’envisager davantage sur un côté, comme son entrée à Brest, à gauche de Giroud, ou encore son discours avant le match contre Monaco, laissent présager.

« Matias peut jouer aux trois postes de devant, affirme-t-il. […] Ses deux meilleurs matchs la saison dernière l’ont été sur un côté, à droite à Bologne et à gauche, à Nice. Il peut jouer dans l’axe, il peut y être performant. […] C’est un jeune joueur, il ne doit pas se fixer de limites, de retenues par rapport au poste qu’il occupe, simplement appliquer ce qu’on lui demande, exploiter son potentiel […] et arrêter d’écouter trop de gens qui, autour de lui, lui font croire qu’il doit jouer avant-centre, que c’est là où il est le meilleur. »

Faire de Giroud un titulaire implique forcément une gestion habile de son temps de jeu, d’autant que Lille disputera la Ligue Europa en plus des compétitions nationales cette saison.

« J’ai l’habitude avec ce genre de joueurs d’avoir une relation de confiance, commente Bruno Genesio. […] J’ai des échanges réguliers avec lui, pour savoir si on a besoin de calmer dans certains entraînements, ou en cours de match. Par exemple dimanche, plusieurs fois, je l’ai interrogé pour savoir s’il pourrait aller jusqu’au bout. »