Le match d’après. Voilà à quoi ressemblait la réception du Paris FC par l’OM ce samedi après-midi. Après une semaine surréaliste marquée par la bagarre entre Adrien Rabiot et Jonathan Rowe suite à la défaite contre Rennes, puis la mise à l’écart des deux joueurs et des sorties médiatiques remarquées, les Olympiens devaient se focaliser sur le terrain ce samedi. Face à un promu ambitieux et battu lors de la première journée, l’OM se devait donc d’éviter le piège. Privé donc de Rabiot et Rowe, Roberto De Zerbi alignait une équipe remaniée avec une attaque composée de Gouiri, Aubameyang, Weah et Greenwood. De son côté, Stéphane Gilli a décidé de titulariser directement Willem Geubbels à la pointe de l’attaque aux côtés d’Ilan Kebbal et Moses Simon. D’entrée, le joueur formé à l’OL s’est illustré. Sur un centre impeccable de Nhoa Sangui, Geubbels a vu sa tête toucher le montant de Rulli avant de sortir (5e). Une première alerte pour les Marseillais qui sont néanmoins arrivés à répondre dans la foulée : après un superbe contrôle, Pierre-Emerick Aubameyang a lobé Nkambadio mais a vu sa tentative toucher le poteau (13e).
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En forme, le Gabonais a débloqué la situation quelques minutes plus tard. Trouvé dans la surface, ce dernier a profité de la naïveté d’Otavio pour obtenir un penalty finalement transformé par Mason Greenwood (1-0, 18e). Lancé, l’OM n’a pas tardé avant de faire le break. Sur un corner anodin, Aubameyang est lâché au marquage par Otavio et a conclu d’une belle reprise acrobatique (2-0, 24e). Son premier but depuis son retour sur la Canebière cet été. Et alors que l’on pouvait penser que Marseille allait vivre une après-midi tranquille, la rencontre a pris une drôle de tournure. Trouvé sur la droite, Ilan Kebbal s’est illustré avec une superbe frappe enroulée qui s’est logée en lucarne (2-1, 28e). Avant la mi-temps, Moses Simon a également mis Rulli en alerte sur une frappe vicieuse (38e) avant que Geubbels ne marque avant d’être signalé en position de hors-jeu (41e).
L’OM sauvé par ses entrants
Au retour des vestiaires, la dynamique s’est poursuivie. Animée par un esprit vindicatif, la formation francilienne a alors piqué une deuxième fois. Sur une passe splendide de Kebbal, Simon a été lancé à la limite du hors-jeu et a trompé Rulli pour remettre les deux équipes à hauteur (2-2, 58e). Dès lors, le Vélodrome et l’OM se sont mis à douter. Dans un grand jour, Ilan Kebbal aurait même pu faire virer le PFC en tête en profitant de la sortie ubuesque de Geronimo Rulli. Finalement, sa tentative lobée a tutoyé la barre transversale (65e). Et alors que le Paris FC a légèrement baissé le pied, Marseille est enfin sorti du bois. Profitant de l’erreur de relance de Doucet, bien exploitée par Bilal Nadir, Pierre-Emerick Aubameyang ne se faisait pas prier pour ajuster Nkambadio et permettre à l’OM de virer en tête (3-2, 73e).
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Auteur d’une belle entrée, Nadir s’illustrait à nouveau avec une talonnade intelligente qui a permis à Pierre-Emile Hojbjerg de fusiller Nkambadio aux 25 mètres et permettre à l’OM de mettre les deux mains sur la victoire (4-2, 81e). Dans la foulée, Greenwood, après une belle incursion de Robinio Vaz, a bénéficié d’un penalty mais a vu sa tentative fuir le cadre assez lamentablement (85e). Malgré un ultime baroud d’honneur parisien, c’est Robinio Vaz qui a inscrit le dernier but de la rencontre en fin de match (5-2, 90+5e) et l’OM s’est adjugé sa première victoire de la saison. Au terme d’un match prolifique, les Marseillais, provisoirement deuxièmes, peuvent saluer l’apport de leurs entrants mais ils devront réellement régler leurs problèmes défensifs à une semaine de l’Olympico. De son côté, le PFC peut tirer des conclusions intéressantes de ce match malgré le score fleuve qui ne reflète pas vraiment la réalité de leur match.
– L’homme du match : Pierre-Emerick Aubameyang (8,5) : titularisé pour la première fois de la saison à la pointe de l’attaque phocéenne, le Gabonais n’a pas manqué ses retrouvailles avec le Vélodrome en L1. Tout proche d’ouvrir le score en début de rencontre après un superbe contrôle, PEA trouvait finalement le poteau francilien (13e). Véritable poison pour la défense du PFC, il poussait ensuite Otavio à la faute pour permettre aux siens de prendre les devants sur penalty (18e). Mais le récital ne s’arrêtait pas là. Sur un corner de Greenwood, il se jouait encore de la défense du PFC pour placer une reprise acrobatique et doubler la mise (24e). Inspiré sur chacune de ses prises de balle, Aubam s’offrait finalement un doublé (73e) et se muait en sauveur de l’OM. Une véritable masterclass, le tout à l’âge de 36 ans. Remplacé, sous les acclamations du Vélodrome, par Vaz (74e). Lancé par Greenwood, il obtenait à son tour un penalty (finalement raté). Plus globalement, le minot marseillais, averti en fin de match (88e), aura brillé par ses appels et son activité avant de tromper le dernier rempart du PFC d’une puissante frappe du droit au premier poteau (90+6e).
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Olympique de Marseille
– Rulli (5,5) : le dernier rempart phocéen a bien failli vivre un début de match cauchemardesque. Sauvé par son poteau sur la tête de Geubbels (5e), l’Argentin profitait ensuite de la maladresse de Marchetti (19e). Régulièrement abandonné par sa défense dans les premières minutes, il finissait par craquer sur un sublime enroulé de Kebbal (28e). Auteur de deux nouvelles parades face à Simon et Marchetti (37e), il permettait à l’OM de conserver son avance. Une nouvelle fois délaissé par sa défense au retour des vestiaires, il s’inclinait encore face à Simon (58e) avant de se procurer une énorme frayeur après une sortie osée, proche de profiter à Kebbal (65e).
– Garcia (3,5) : remplaçant à Rennes, le Suisse de 29 ans faisait son retour dans le couloir gauche de la défense olympienne et le numéro 6 marseillais n’a pas forcément convaincu. Souvent gêné par l’activité de Kebbal et très peu en vue sur le plan offensif, si ce n’est cette frappe enroulée juste avant la pause (45+2e), il a finalement livré un match assez décevant. Remplacé par Cornelius (90+1e).
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– Balerdi (4,5) : critiqué par certains observateurs pour son placement sur le but concédé au Roazhon Park, le capitaine marseillais s’est rapidement mis en difficulté. Pris dans son dos sur l’appel de Geubbels, tout proche d’ouvrir le score (5e), le numéro 5 de l’OM n’a par la suite pas vraiment rassuré malgré la domination marseillaise. Coupable d’un dégagement hasardeux sur la réduction de l’écart du PFC, l’Argentin laissait également filer Simon dans son dos sur l’égalisation francilienne (58e). Tout proche de redonner l’avantage à l’OM sur une tête puissante (61e), il terminait cette rencontre sans commettre de nouvelles bévues. Trop peu rassurant toutefois.
– Egan-Riley (3,5) : en l’absence de Medina, la recrue estivale enchaînait une seconde titularisation, cette fois-ci au sein de la charnière centrale. Si l’Anglais s’illustrait une première fois avec une superbe ouverture pour Aubameyang, tout proche de libérer les siens (13e), il se rendait lui aussi coupable d’une réelle fragilité. Assez lent et peu rassurant dans ses interventions, il aura souvent fait trembler ses partenaires à la relance, à l’image de cette percée hasardeuse, proche de profiter aux visiteurs (55e). Pas toujours accordé avec Balerdi, il permettait aux offensifs parisiens de prendre la profondeur à maintes reprises. Une prestation assez inquiétante.
– Murillo (4,5) : titularisé dans un rôle de latéral droit, le Panaméen de 29 ans a surtout travaillé sur le plan offensif. Davantage porté vers l’avant, il a souvent apporté le surnombre dans l’entrejeu, évoluant même sur certaines séquences comme un second attaquant. Complice avec Greenwood, il s’est en revanche montré souvent très laxiste face aux montées de Sangui. Des oublis défensifs que l’OM a payé cash avant de retrouver le sourire en fin de match.
– Höjbjerg (6) : au sortir d’une semaine plus qu’agitée, le taulier marseillais se devait de prendre ses responsabilités. Dans un rôle de double pivot, il a, comme à son habitude, bataillé physiquement. Précieux à la récupération, leader vocal mais pas toujours juste dans ses choix (12 ballons perdus), il a rendu une copie finalement assez neutre. A noter, à ce titre, un certain manque de prise d’initiatives pour réellement déstabiliser les Parisiens. Décalé par Nadir, il s’offrait malgré tout un petit bijou en fin de match pour mettre l’OM à l’abri (81e).
– Gomes (5,5) : recruté cet été, l’ancien milieu du LOSC a été relativement discret au cours du premier acte. Appliqué, il a surtout veillé à bien quadriller sa zone, laissant à ses partenaires d’attaque le soin de déclencher les mouvements offensifs. Juste techniquement et solide dans le duel, il a en revanche peiné à trouver ce décalage décisif pour mettre à mal le PFC.
– Gouiri (6) : aligné dans un rôle inédit, en soutien de l’attaquant, l’international algérien a fait preuve d’une très belle mobilité. Auteur d’un premier débordement tranchant (6e), il a posé de gros problèmes à la défense du PFC par ses déplacements. Capable de permuter avec Aubameyang, de décrocher pour participer au jeu ou de se positionner entre les lignes, il a globalement été le facteur X de l’OM en première période. Tout proche de trouver la faille sur un centre de Murillo (45+1e), il était cependant bien plus discret après la pause. Une copie très intéressante pour autant. Remplacé par Bakola (90+1e).
– Weah (2,5) : en l’absence de Rowe, en passe de rejoindre Bologne, et de Rabiot, définitivement écarté par le club, l’ancien de la Juve débutait dans une position d’ailier gauche. Malheuresement pour lui, sa première sortie au Vélodrome ne restera pas dans les annales du football. Loin s’en faut. Mis à mal sur le plan défensif – en témoigne le but de Kebbal – il a surtout fait preuve d’un déchet technique bien trop important. Rarement dans le bon tempo, il manquait aussi d’automatismes avec Garcia. Un match à oublier. Remplacé par Nadir (63e), auteur d’une entrée très percutante. Impliqué sur le troisième but marseillais, il se muait ensuite en passeur décisif pour le but d’Höjbjerg.
– Aubameyang (8,5) : voir ci-dessus
– Greenwood (8) : auteur d’une préparation estivale tonitruante, le numéro 10 marseillais était très attendu après une prestation décevante en terres rennaises. En jambes sur le plan offensif, l’ex-joueur de Manchester United se mettait rapidement en confiance en transformant le penalty obtenu par Aubameyang (18e). Passeur décisif sur le corner menant au deuxième but phocéen (24e), il disparaissait ensuite quelque peu des radars avant de rater son penalty dans les derniers instants (85e). Il restera malgré tout l’un des artisans de ce succès, à l’image de cette nouvelle passe décisive pour Vaz dans le temps additionnel (90+6e). Décisif.
Paris FC
– Nkambadio (2) : sur un penalty face à Greenwood à la 18e, il n’a rien pu faire, idem sur le but d’Aubameyang à la 25e, marqué sur une erreur de marquage. Ensuite, il s’est imposé sur un centre sur corner où Balerdi a buté sur Nkambadio, qui s’est imposé grâce à un super arrêt réflexe. Aubameyang a inscrit le 3e but de l’OM sur une erreur de Doucet, le portier du PFC n’a même pas plongé. Sur une frappe lointaine d’Hojberg à la 80e, il s’est encore incliné. En fin de match, il a subi une frappe surpuissante de Robinio Vaz 5-2 94e. S’il n’a jamais été à l’origine des erreurs, il a finalement encaissé 5 buts…
– Sangui (3,5) : titularisé au poste de latéral gauche, Noha Sangui avait la lourde tâche de défendre sur Mason Greenwood tout au long de la rencontre. Même si l’ancien joueur de Manchester United a beaucoup décroché et n’a pas tellement exploité son couloir, Sangui a quand même été en difficulté face à la patte gauche de Greenwood, à l’image de la faute du joueur de 19 ans sur l’Anglais à la 45e minute. Il a été fantomatique en seconde période. Il a été remplacé par Lopez Baila à la 83e, le frère de Maxime Lopez.
– Otavio (2) : pour sa grande première avec le Paris FC, l’ancien joueur du FC Porto a réalisé une entame de match catastrophique. Otavio a commis une énorme faute dans sa surface sur Pierre-Emerick Aubameyang à la 17e minute. Greenwood a transformé son tir au but : Otavio est donc coupable de l’ouverture du score marseillaise. Il a été plutôt meilleur en seconde période après un premier acte à oublier, mais loin d’être à la hauteur des attentes, Otavio ne devra pas faire de ce match un match référence.
– Mbow (2,5) : positionné à droite de la défense centrale, Moustapha Mbow a beaucoup souffert en première période. Il semblait un peu perdu dans son positionnement, entre Gouiri et Aubameyang. Le Sénégalais n’a rien pu faire au marquage sur le but sur corner du Gabonnais de l’OM, 2-0 à la 25e minute. Moins sollicité en seconde période, comme Otavio, il a été légèrement meilleur en 2e mi-temps jusqu’au 2 buts coup sur coup de l’OM.
– Chergui (3) : en difficulté sur son couloir droit, le latéral parisien a beaucoup subi sur les appels de l’ailier gauche de l’OM, Timothy Weah, pourtant habituel latéral droit. Après l’entrée de Nadir à la place de Weah en seconde période, Chergui a encore plus souffert face au Marocain, tout frais. Nadir a apporté sa vivacité et sa qualité technique pour remettre l’OM devant, Chergui n’a pas réussi à le contenir, multipliant les interventions ratées.
– Marchetti (4) : il a eu l’occasion d’inscrire le premier but du PFC en Ligue 1 cette saison, mais le Corse n’a pas réussi à cadrer sa frappe. C’était probablement la plus grosse occasion côté Paris FC en première période avant le but de Kebbal à la 28e minute. Positionné en sentinelle, en pointe basse dans le milieu à trois, il a quasiment joué défenseur central, participant activement à la récupération et au blocage des attaques marseillaises. Il a été remplacé par Hamel à la 83e.
– Lopez (4,5) : c’était un match à part pour lui : né à Marseille, formé au club et auteur de 150 matchs avec l’OM. Maxime Lopez est un grand supporter de la cité phocéenne depuis toujours, cependant, ce soir, il était le capitaine du Paris FC. Très important dans les phases de possession, Lopez n’a pas réussi à imposer son jeu tant les Parisiens n’ont pas vu le ballon en première période (34 % de possession). Maxime Lopez a réalisé un centre parfait, très bien redressé, pour Simon, qui n’a pas réussi à conclure, à la 54e minute. Insuffisant toutefois.
– Camara (3,5) : titularisé dans le milieu à 3 du Paris FC, le natif de Bondy a beaucoup défendu, et ne s’est pas tellement montré balle aux pieds. Pourtant, il a joué très haut, apportant un soutien offensif pour Geubbels. Malgré l’absence de Rabiot après sa bagarre avec Rowe, Camara, à l’image de ses coéquipiers du milieu de terrain, n’a pas réussi à conserver le ballon tant Gomes et Hojberg ont été attentifs. Après un match plutôt moyen, il a été remplacé par Doucet à la 69e minute. Le numéro 8, fraîchement entré en jeu, est à l’origine du 3e but de l’OM. Une entrée ratée.
– Simon (6) : considéré comme le meilleur joueur du FC Nantes la saison dernière, Moses Simon occupait son habituel couloir gauche face à l’OM. Il a, tout au long de la première mi-temps, collé sa ligne et s’est projeté plusieurs fois dans le dos de Murillo. Seul au marquage dans la surface adverse, Simon n’a pas réussi à dominer le ballon de la tête sur une superbe offrande de Maxime Lopez à la 55e minute. Sur une sublime ouverture de Kebbal, le joueur de 30 ans a très bien conclu l’action du PFC, qui permettait d’égaliser 2-2 au Vélodrome à la 58e minute. Simon a été remplacé par Krasso à la 64e.
– Kebbal (7) : né à Marseille, il a crucifié sa ville de cœur d’une frappe limpide du pied gauche, qui a nettoyé la lucarne de Rulli. Il a permis au PFC de réduire la marque à 2-1 à la 28e minute grâce à son but fantastique. Grâce à sa qualité technique, l’Algérien s’est retrouvé dans les 5,50 m de Rulli, mais il a fait le mauvais choix : il a préféré tirer du pied droit plutôt que de centrer pour son partenaire. Dès l’entame de la seconde période, Ilan Kebbal a continué à briller techniquement, à l’image de son contrôle et de son centre à la 50e minute. Peut-être le meilleur joueur sur le terrain ce soir, il a offert à Moses Simon une passe en profondeur, et le numéro 27 a transformé l’occasion 2-2 à la 58e minute. Dans une cage complètement vide, il a failli inscrire le 3e but parisien. Un sacré match malgré la défaite.
– Geubbels (3) : assez discret en première période pour sa première sous les couleurs parisiennes, l’ancien joueur de Saint-Gall a malgré tout égalisé à la 38e minute, mais son but a finalement été refusé pour une position de hors-jeu. Il a tenté de se proposer à de multiples reprises, mais bien trop esseulé, le natif de Villeurbanne n’a rien pu faire en première mi-temps. Bien trop invisible encore au retour des vestiaires, la recrue estivale a été remplacée par Gory à la 64e minute.
Pub. le 23/08/2025 19:11
– MAJ le 24/08/2025 02:28