Voici les châteaux bordelais à «suivre de près» en 2025.
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Dans le cadre d’une grande consultation auprès des acteurs majeurs et internationaux du négoce des grands vins, voici les propriétés bordelaises que ces derniers considèrent comme «émergentes» et qu’ils recommandent aux consommateurs de «suivre de près».
Même si Bordeaux n’est pas la région la plus mouvante et qu’elle incarne souvent la symbolique d’une hiérarchie figée, les choses bougent. En tout cas à l’ombre des grands crus les plus visibles, là où le style bordelais se pare d’une certaine modernité. Là, aussi, où les buveurs se plaisent à découvrir, souvent sans y laisser un bras et une jambe, des vins plus accessibles. Et finalement, ceux qui les vendent s’apparentent parfois à des consommateurs lambda, toujours à l’affût des propriétés dites «émergentes». Comprendre : pas encore sous les pleins feux des radars des collectionneurs et des enchères mondiales.
Pour la neuvième année consécutive, Wine Lister, société de conseil des grands domaines (propriété du Groupe Figaro), a mené une enquête approfondie auprès d’acteurs clés du commerce des grands vins dans le monde entier. Soit la consultation d’une cinquantaine de PDG, directeurs généraux et autres chefs de départements vin qui concentrent à eux seuls plus d’un tiers des recettes mondiales de la filière des grands vins. Avec la question suivante : «Quelles sont vos deux découvertes récentes de producteurs émergents de Bordeaux que les consommateurs devraient suivre de près ?»
Une grande diversité de réponses
Avant de se pencher sur les résultats, un premier enseignement avec la grande diversité de réponses. En tout, ce ne sont pas moins de 55 domaines qui ont été cités, ce qui tend à prouver l’existence d’un certain dynamisme dans le Bordelais.
La grande majorité des propriétés évoquées dans les réponses proposent des vins avec un prix moyen sur le marché inférieur à 60 euros la bouteille. Un signe de plus que la tendance est à des vins plus accessibles, y compris à Bordeaux. Le vin le plus cité par ce sondage n’est autre que Château Les Carmes Haut-Brion. Un résultat qui peut interpeller, lorsque l’on connaît le statut de cette propriété star de Pessac-Léognan, mais un peu moins lorsque l’on prend en compte le virage entrepris au tournant des années 2010 par les hommes en place. Vignoble restructuré, vinifications et infrastructures plus modernes… L’arrivée, en 2012, de Guillaume Pouthier, accompagné par les équipes du consultant Stéphane Derenoncourt n’est pas étrangère à cette première place récoltée plus de dix ans plus tard et cette réputation acquise par «Les Carmes».
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En seconde position, le château Beauséjour reste également une référence en tant que premier grand cru classé de Saint-Émilion, mais la suite du classement se montre plus confidentielle et ressemble davantage à l’idée que l’on se fait de propriétés dites «émergentes». Châteaux Marsau et Berliquet complètent un top 4 qui devient intéressant pour le commun des mortels, dans la mesure où l’on retrouve des prix largement plus accessibles. Les vins du château Marsau, par exemple, sont disponibles sous la barre des 20 euros. Preuve que la réputation de ce dernier est en train de croître, nous le placions il y a deux ans parmi les meilleurs rapports qualité-prix du Bordelais lors de la mise en marché du millésime 2020. Deux ans plus tard, cette consultation auprès des professionnels du business des grands crus confirme la (très) bonne impression laissée à l’époque.
Les résultats de la consultation en détail.
Wine Lister