La poussière des centaines de pieds frappant le sol s’élève sous le chapiteau du King Dôme au festival du Roi Arthur, à Bréal-sous-Montfort (35), près de Rennes. Surnommée la « taverne celte », la scène, inaugurée en 2023, accueille durant tout le festival une flopée de groupes de musique bretonne, irlandaise et bien d’autres, au style parfois bien différent. À l’entrée, la célèbre épée, emblème du festival, souhaite la bienvenue les fêtards en quête de nouveautés et de frissons.

Il est à peine 20 h, samedi 23 août, et les festivaliers sont déjà à fond. Main dans la main, tous à l’unisson, ils sont venus taper du pied pour Moher, un groupe de musique irlandaise, et ses danseuses de claquettes traditionnelles.

Je viens au festival du Roi Arthur pour cette ambiance

Au milieu de la foule, kilts, costumes de fée et même de vaches se côtoient. Pas d’âge obligatoire ou de tenues de lumière particulière. C’est samedi, et tout est permis au Roi Arthur ! La seule condition sine qua non : profiter, s’amuser, rigoler et bien évidemment, se tenir par la main au son des cornemuses, guitares, violons et autres instruments. Tout en se déhanchant au rythme de la musique.

Dès l’apparition du premier groupe, les festivités ne tardent pas à arriver sous le King Dôme.Dès l’apparition du premier groupe, les festivités ne tardent pas à arriver sous le King Dôme. (Photo Raphaël Rocher-Campas/Le Télégramme)

Le premier concert à peine terminé, Gaël s’émerveille et en rigole : « On vient de faire la farandole ! Et on a dansé super longtemps ». Même son de cornemuse du côté d’Ewen (le prénom a été modifié à sa demande) : « Je connais bien la scène et l’avantage, c’est que c’est facile de discuter avec les gens. » Pour le prochain concert, il sait qu’il sera présent. « C’est mon frère qui joue sur scène après ! C’est du rap breton, tu vas voir, c’est génial ! », assure-t-il en souriant.

Trois heures plus tard, la nuit est tombée sur le festival. Non loin de là, la chanteuse française Santa joue son célèbre titre « Pop-corn salé » devant des milliers de personnes. La foule est conquise, sous le charme. Mais sous la King Dôme, aussi, la fête continue : les quelque centaines d’irréductibles fêtards commencent à se prendre par la main et démarrent une nouvelle farandole. « Je viens au festival du Roi Arthur pour cette ambiance », raconte Quentin. « On est tous ensemble à se tenir la main, c’est rare quand même ! »

Jusqu’au bout de la nuit, les danses s’enchaînent sur un rythme endiablé. Tous les styles sont différents, les talents de certains parfois douteux, mais un point commun subsiste : personne n’est seul. Farandoles, rondes, gavotes bretonnes… Les festivaliers se tiennent par la main, s’enlacent, se collent. Sur scène, l’artiste quimpérois Jean-Charles Guichen les guide.

Le chanteur quimpérois Jean-Charles Guichen a ambiancé les festivaliers du King Dôme.Le chanteur quimpérois Jean-Charles Guichen a ambiancé les festivaliers du King Dôme. (Photo Le Télégramme/Raphaël Rocher-Campas)Soutenir les petits artistes

Pour certains, venir sous la King Dôme, ce n’est pas seulement pour passer du bon temps, c’est aussi par conviction. « Je suis là pour faire vivre les petits artistes », affirme Quentin, expliquant que, pour lui, cette démarche est « super importante ». Bien loin des millions d’écoutes que cumulent les plus célèbres artistes du Roi Arthur : « Tout le monde les connaît et il y a déjà suffisamment de personnes à les suivre. »

Quoi qu’il en soit, la King Dôme a réussi à faire sa place au Roi Arthur pour le plus grand plaisir des festivaliers.