L’interception d’un drone ukrainien a provoqué un incendie dans le périmètre d’une centrale nucléaire dans la région russe frontalière de Koursk, a indiqué son opérateur dimanche, assurant que le sinistre avait été maîtrisé et qu’aucun taux anormal de radioactivité n’avait été mesuré.

Abattu peu après minuit (21 heures GMT) par la défense antiaérienne russe, le drone « a explosé et endommagé un transformateur auxiliaire », a précisé la centrale de Koursk sur son compte Telegram. « L’incendie a été éteint par les équipes de pompiers », a-t-elle ajouté, précisant qu’il n’y avait aucune victime.

Sur la côte de la Baltique, l’interception de 10 drones sur le port d’Oust-Louga, près de Saint-Pétersbourg, a provoqué un incendie dans un terminal pétrolier du groupe russe Novatek, a indiqué le gouverneur régional Alexandre Drozdenko sur Telegram.

Quel impact sur le fonctionnement de la centrale ?

L’opérateur de la centrale a indiqué que le fonctionnement de l’un de ses quatre réacteurs avait été réduit à 50 % de sa capacité en raison de cette attaque. « Le niveau de radiation sur le site industriel de la centrale nucléaire de Koursk et dans les environs n’a pas changé et correspond aux niveaux normaux », a-t-il précisé.

La Russie a lancé une offensive militaire à grande échelle en Ukraine en février 2022 et contrôle à l’heure actuelle environ 20 % de ce pays voisin, dont la Crimée, péninsule annexée en 2014.

L’ombre de Tchernobyl et Zaporijjia plane-t-elle ?

Depuis le début des combats, l’Agence internationale de l’énergie atomique (AEIA) met en garde contre le risque d’une catastrophe, notamment à la centrale nucléaire de Zaporijjia dans le sud de l’Ukraine, occupée depuis mars 2022 par la Russie.