« Le groupe parlementaire insoumis déposera dans sa niche parlementaire une loi d’abrogation totale de la loi Duplomb« , a annoncé dimanche Mathilde Panot, cheffe des députés LFI, lors d’un discours aux universités d’été du mouvement de gauche radicale. « Grâce à la mobilisation exceptionnelle qu’il y a eu pendant l’été, grâce au recours que nous, Insoumis, avons déposé au Conseil constitutionnel, nous avons gagné une première victoire« , a-t-elle lancé. Mais « il ne reste absolument que des horreurs dans cette loi », a estimé la députée du Val-de-Marne, accusant cette dernière de « favoriser les fermes-usines (…) et les mégabassines ».  « Entre les intérêts de l’argent et la survie de l’espèce humaine, il faut choisir. Et nous avons choisi », a-t-elle encore dit. 

La prochaine « niche » parlementaire de La France insoumise, journée au cours de laquelle un groupe fixe l’ordre du jour à l’Assemblée, sera le 27 novembre. La loi Duplomb destinée à lever les contraintes pesant sur le métier d’agriculteur, adoptée au Parlement début juillet avec le soutien des macronistes, de LR et l’extrême droite, a fait l’objet d’un vaste mouvement de protestation, y compris au sein du monde scientifique. Une pétition réclamant son abrogation a réuni plus de 2,1 millions de signatures sur le site de l’Assemblée nationale, du jamais vu, permettant la tenue d’un futur débat, essentiellement symbolique, à l’Assemblée.

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Le 7 août, le Conseil constitutionnel a censuré la disposition la plus contestée de la loi Duplomb, qui prévoyait la réintroduction sous conditions d’un pesticide interdit de la famille des néonicotinoïdes. La semaine suivante, Emmanuel Macron a promulgué la loi, en écartant la possibilité de demander une nouvelle délibération du Parlement.