Cette fois ça semble fait. Le président Trump a confirmé que l’Etat allait entrer au capital d’Intel à hauteur de 9.9%. Fidèle à sa réputation, Trump a martelé qu’il ne pouvait pas accepter de n’avoir rien en retour d’une injection d’argent public promise par son prédécesseur. De fait, ces presque 10% correspondent aux 11,1 milliards de subventions déjà accordées ou à venir : 7,9 milliards au titre du CHIPS Act (2,2 milliards déjà versées et 5,7 milliards à venir) et 3,2 milliards déjà offerts via un autre programme.

Intel Fab 42 ArizonaLa FAB 42 d’Intel en Arizona

C’est un grand honneur pour moi d’annoncer que les États-Unis possèdent désormais pleinement 10% du capital d’Intel, une grande entreprise américaine avec désormais un futur encore plus incroyable. (D.Trump).

De son côté, le PDG d’Intel a aussi communiqué, confirmant de facto l’opération.

Nous sommes reconnaissants de la confiance dans Intel affichée par le président et le gouvernement et souhaitons travailler afin de renforcer la domination technologique et industrielle des Etats-Unis (Lip-Bu Tan, CEO Intel).

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Intel : et maintenant on va parler des produits ?

Dans les détails, cette entrée de l’état américain au capital d’Intel se ferait cependant sans droit de vote ni siège au conseil d’administration du groupe. Cette opération est-elle le signe que le PDG d’Intel s’est acheté un peu de sérénité ? Vous l’avez peut-être suivi mais il y a quelques jours, le président Trump, avait exigé sa démission en raison de liens supposés avec des entreprises chinoises proches de l’armée rouge.

La semaine dernière SoftBank a annoncé aussi une prise de participation chez Intel. C’est un investissement de 2 milliards dans le fabricant américain, contre 2 % du capital du groupe (de nouvelles actions seront émises à cet effet).

Tous ces signaux vont-ils suffirent à Intel pour calmer la défiance qui dure maintenant depuis des mois ? Les prochains produits d’Intel sont attendus avec beaucoup d’impatience et fond l’objet de beaucoup de spéculations. Cependant, avec l’Etat américain au capital, la pression sur les Apple, Nvidia et AMD pourrait s’accentuer afin qu’ils fassent fabriquer certaines de leurs puces dans les foundries d’Intel.