Ligue 1 (2e journée). Lorient – Rennes : 4-0

On pourrait invoquer la force de l’habitude pour cette cinquième victoire d’affilée de Lorient en autant de derbys face à Rennes, depuis le premier match de Régis Le Bris en Ligue 1, en août 2022. Mais celle-ci s’est construite dans des circonstances très particulières, après les exclusions précoces des Rennais Mahdi Camara (6’) et Christopher Wooh (10’). « En se retrouvant en supériorité numérique si tôt, c’est difficile de tirer des enseignements. Mais on fait une excellente entame de match, ce qui explique aussi les deux cartons rouges. On a su mettre cette équipe sous pression et lui faire commettre ces erreurs », retient l’entraîneur Olivier Pantaloni, loin de fanfaronner après ce large succès face au voisin rennais.

Des carences techniques inquiétantes

Comme à Auxerre une semaine plus tôt pour son retour en Ligue 1, ce FC Lorient a encore affiché des carences techniques inquiétantes à ce niveau. Et il a fallu attendre les arrêts de jeu de la première période pour voir l’avant-centre Sambou Soumano enfin trouver le chemin des filets, après deux premiers duels perdus face au gardien, comme lors de son entrée en jeu à Auxerre. Là encore, Pantaloni trouve les explications dans le déroulement du match : « On a été surpris. On avait décidé d’attendre cette équipe et de rester bien en bloc pour les contrer. Avec cette supériorité numérique, on ne savait plus s’il fallait continuer à les attendre ou aller les chercher plus haut. On abordait ce match avec volonté et détermination, mais aussi avec un peu de doute par rapport aux forces de cette équipe ». Ce doute, qui semble habiter en ce début de saison un collectif pourtant bien rodé en Ligue 2, ne s’est pas dissipé après la double exclusion. C’est même Rennes qui se procure la première occasion par l’inarrêtable Seko Fofana, dont la frappe enroulée heurte la barre de Bingourou Kamara, lobé sur le coup (21’).

Bamba et Pagis sur le banc au coup d’envoi

« Heureusement qu’on marque en fin de première et en début de deuxième période, souligne le coach. On aurait dû faire mieux sur certaines phases de jeu, être plus patients pour faire courir davantage cette équipe et trouver nos attaquants dans de meilleures positions. » Un message qu’il avait déjà adressé à ses joueurs après la courte défaite à Auxerre.

Il l’a appuyé cette semaine en se privant au coup d’envoi de l’avant-centre Mohamed Bamba, « diminué par des douleurs aux côtes », et surtout de son maître à jouer Pablo Pagis, rentré pour inscrire le troisième but de son équipe, célébré ostensiblement avec un doigt sur la tempe face au banc. « Tout le monde part sur un pied d’égalité. Il faut être logique dans les choix et ne pas privilégier un joueur plus qu’un autre. On a réussi à le faire la saison dernière et c’est important pour la cohésion du groupe », souligne Olivier Pantaloni, qui espère toujours « des renforts de qualité pour vivre une saison plus tranquille en Ligue 1 ». Car les scénarios de match ne seront certainement pas toujours aussi favorables que lors de ce premier week-end au Moustoir.