- Ce lundi 25 août à 16 heures, François Bayrou va tenir une conférence de presse pour lancer la rentrée politique.
- Cette dernière s’annonce périlleuse pour le gouvernement et son projet de budget.
- Alors que le Premier ministre appelle les partis à la responsabilité, la grogne monte et les appels aux blocage le 10 septembre se multiplient.
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LE WE 20H
Il n’a presque pas quitté son bureau de l’été. Pas de repos pour François Bayrou, occupé à préparer le budget 2026 avec ses vidéos publiées sur sa nouvelle chaîne YouTube, avec l’objectif affiché de faire de la pédagogie. Dès ce lundi 25 août à 16 heures, le Premier ministre tiendra une conférence de presse dans la lignée de celle du 15 juillet dernier, quand il a présenté ses orientations budgétaires controversées.
L’hôte de Matignon, en plus de faire de la pédagogie, veut aussi appeler les partis à la responsabilité. « Le but, c’est de leur dire : ‘si le plan Bayrou ne vous plaît pas, qu’est-ce que vous proposez ?' », explique au 20H de TF1 un conseiller ministériel.
On est assis sur un baril de poudre où une étincelle peut faire repartir des grands mouvements sociaux
Camille Bedock, politologue à Sciences Po Bordeaux
Le gouvernement prévoit ensuite deux semaines de consultation avec les syndicats et les présidents de groupes parlementaires. Une rentrée sous tension, alors que les appels aux blocages du pays le 10 septembre se multiplient. « On est un peu assis sur un baril de poudre où une étincelle peut faire repartir des grands mouvements sociaux, des grandes manifestations », analyse Camille Bedock, politologue à Sciences Po Bordeaux.
Le risque pour le gouvernement est avant tout la censure, et notamment celle déposée par La France insoumise, qui espère l’avoir votée dès la rentrée parlementaire. « Je ne vais pas créer l’illusion qu’il y a quelque chose à négocier avec M. Bayrou. Notre objectif, c’est de le faire tomber, de le faire chuter et de mettre un terme à la politique qui veut à nouveau nous imposer », souligne Manuel Bompard, coordinateur national de La France insoumise.
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Les autres forces de gauche, comme le Parti socialiste, pourraient également la voter. Tout reposerait alors sur le Rassemblement national, qui envisage plutôt d’attendre le budget, examiné à partir du mois d’octobre à l’Assemblée nationale. Selon un député Rassemblement national, « c’est quasiment certain qu’il sera censuré, mais au moment du budget. Il faut accepter d’être vu comme des vendus pour obtenir des victoires derrière ».
Des menaces qui sont prises au sérieux par le gouvernement. « Le scénario qui se dessine de plus en plus, c’est qu’on ne passe pas Noël encore une fois », confie avec pessimisme un ministre.
F.R | Reportage TF1 Thibault Petit