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C’était il y a 18 ans : un illustre inconnu prénommé Mika débarquait dans l’industrie de la musique en proposant un premier album qui allait devenir un véritable phénomène : « Life in Cartoon Motion ». Un album certifié disque de diamant en France et qui s’était placé en tête des disques les plus vendus en 2007 un peu partout dans le monde. Sur cet opus, le dandy proposait plusieurs hits devenus incontournables, parmi lesquels « Grace Kelly », « Lollipop » ou encore « Relax (Take It Easy »). Et si les fans de l’artiste fredonnent encore volontiers la mélodie de ce titre lumineux écouté 216 millions de fois sur Spotify, ils sont sans doute peu nombreux à connaître sa genèse qui cache en réalité un drame.

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« J’ai écrit le refrain en dix minutes »
Dans « Relax », Mika chante un traumatisme. « Il y a toujours une solution aux époques les plus sombres / C’est sûr que nous ne comprenons pas, mais la dernière chose que j’ai en tête / C’est de te quitter / Je crois que nous sommes ensemble là-dedans / Ne crie pas / Il reste encore tant de routes / Relax, prends le bien / On ne peut plus rien y faire / Relax » chante-t-il sur son refrain connu de tous. Si la mélodie est entraînante et agréable, elle illustre pourtant un évènement tragique : les attentats de Londres du 7 juillet 2005. Ce jour-là, l’ex coach de « The Voice » se trouvait dans la capitale britannique et prenait le métro comme des milliers de passagers. Trois attentats avaient alors eu lieu dans les tunnels (une explosion avait également été provoquée dans un bus à impériale) et le trafic des rames avait été brutalement interrompu. Le chanteur, âgé à l’époque d’une vingtaine d’années, avait dû évacuer son train entouré de dizaines d’autres passagers affolés, sans savoir ce qu’il se passait réellement. 56 personnes ont perdu la vie ce jour-là, et plus de 780 blessés ont été déplorés.

Interrogé à propos de la genèse de « Relax » par 20 Minutes il y a quelques mois, Mika s’était remémoré ce moment si particulier. « J’étais dans le métro et il y avait des attaques terroristes à Londres. On n’avait aucune idée de ce qu’il se passait, on était assez loin, mais quand même ils ont évacué tout le système de métro de Londres » a expliqué le chanteur, encore marqué : « On s’est retrouvés en train de marcher dans un tunnel et en suivant des escaliers. J’ai marché jusqu’à la maison dans un état entre la peur et la confusion. Je me suis posé au piano et j’ai écrit le refrain en dix minutes, comme ça. J’ai répondu avec la musique ». Pour l’artiste, qui s’apprête à sortir un nouvel album d’ici la fin d’année, les chansons servent d’ailleurs à retracer ce type de situations, particulièrement les mélodies pop : « C’est une sorte de concentration d’une émotion très complexe. En toute simplicité ».