REPORTAGE – Une fois exploitée, cette mine pourrait fournir jusqu’à 30 % des besoins de l’Union européenne dans ces minerais indispensables aux nouvelles technologies. Entre oppositions locales, défis logistiques et lourdeurs administratives, son ouverture n’est pas pour tout de suite.
Le contraste ne pourrait être plus saisissant. D’un côté, à perte de vue, les collines vierges recouvertes de la dense forêt arctique. De l’autre, une immense montagne nue et éventrée, dont les flancs ont été façonnés en terrasse telles des rizières. Sauf que, sur celles-ci, rien ne pousse désormais. Bienvenue à Kiruna, une commune de 20.000 habitants située dans le nord de la Suède, bien au-delà du cercle polaire. Loin de tout, la ville ne doit son existence qu’à la présence sous ses pieds du plus grand gisement de fer d’Europe. Les chiffres donnent le tournis. À lui seul, ce filon génère 40 % de la production de l’Union européenne. Chaque jour, suffisamment de minerai est sorti de terre pour fabriquer l’équivalent de 6,5 tours Eiffel. Une manne providentielle. L’explotant, l’entreprise publique LKAB, représente 0,5 % du PIB du pays et des centaines de millions d’euros de recettes pour l’État.
Tous ces chiffres pourraient encore bondir dans le futur. À quelques centaines de mètres de la…
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