Tous les étés, c’est l’occasion: les 144 écoles de Nice étant désertées par les enfants, certaines font l’objet de travaux. Cette année, près de 3,6 millions d’euros ont été investis par la Ville, dont plus de 1,2 million pour l’adaptation des équipements au changement climatique.
L’école maternelle Chalet des Roses, quartier de la Madeleine, en a bénéficié. Dans la cour intérieure, exit le bitume brûlant l’été, remplacé par des copeaux de bois. C’est un des premiers établissements à bénéficier d’une cour complètement végétalisée, avec quatre autres écoles (la maternelle Bellanda, et les élémentaires Caucade, du Château et Saint-Barthélémy 1). Objectif: limiter la réverbération de la chaleur dans la cour et sur les murs de l’école. Le travail des agents municipaux en est également réduit, puisque les feuilles des arbres ne seront plus ramassées.
L’année prochaine, ce sera au tour de l’école primaire Chalet des Roses, avec la plantation de sept arbres sur le plateau sportif. « On n’est pas dans un effet de mode. Nous sommes dans la végétalisation de toutes les cours de récréation des écoles maternelles et élémentaires de la ville que j’avais annoncée en 2020. Nous savons qu’à la rentrée 2026, nous aurons quasiment rempli le contrat que nous nous étions fixé », cadre Christian Estrosi, le maire de Nice.
20 classes équipées de ventilateurs
Pour remédier aux problèmes de chaleur dans les salles de classe, l’installation de ventilateurs de plafond se poursuit. En juin, la gauche-écologiste (PS, PCF, Les Écologistes) avait dénoncé des écoles en surchauffe, avec jusqu’à 40°C à l’intérieur, selon des témoignages relayés par les groupes d’opposition. Cet été, 20 classes ont été équipées pour un coût global de 68.000 euros. « On entend dire certains qu’il faut climatiser toutes les salles de classe et l’ensemble des équipements. Et abracadabra, tout ira bien, ironise Pierre Fiori, conseiller municipal subdélégué aux travaux dans les écoles. Mais la lutte contre le réchauffement climatique, c’est la conjonction de plusieurs actions ». La municipalité avait d’ailleurs déjà assuré qu’elle n’avait pas l’intention de climatiser les salles de classe. Selon Pierre Fiori, d’ici à la fin de l’année 2025, 150 classes auront été équipées de brasseurs d’air. « Et nous allons doubler ce chiffre chaque année jusqu’en 2026 », poursuit l’élu.
Trois établissements ont aussi bénéficié de la réfection des huisseries, sept de travaux d’étanchéité… Au total, cet été, 1,2 million d’euros ont été investis pour l’adaptation des équipements au changement climatique. Parallèlement, certains établissements ont été améliorés en termes d’acoustique (cinq réfectoires rénovés pour réduire les nuisances sonores pour 190.700 euros) ou pour améliorer les espaces de vie (35 écoles concernées pour un coût global de 860.000 euros).