Le Premier ministre fait sa rentrée. François Bayrou donne une conférence de presse, lundi 25 août, afin d’expliquer son projet de budget à 44 milliards d’euros d’économies, sur fond d’appels à bloquer le pays le 10 septembre. Le chef du gouvernement s’exprime à partir de 16 heures, quatre jours après avoir été reçu par Emmanuel Macron à Brégançon (Var). « Il n’y a pas grand-chose à attendre du Premier ministre », a déclaré lundi matin l’eurodéputée Manon Aubry, invitée de franceinfo. « La liste des efforts demandés est très longue », dénonce l’élue de La France insoumise, qui voit dans le plan budgétaire de François Bayrou la « pire saignée sociale que la France ait connue ces dernières dizaines d’années ». Suivez notre direct. 

Un exercice de persuasion. Sur le pont à Matignon cet été, François Bayrou va tenter de convaincre l’opinion du bien-fondé de son plan budgétaire annoncé le 15 juillet. C’est déjà ce qu’il a essayé de faire en lançant une chaîne YouTube, qui a peiné à attirer l’attention du grand public. « Seule l’adhésion des Français peut changer les choses », a estimé le chef du gouvernement samedi dans Le Parisien.

Près de 44 milliards d’économies. Si le montant de 43,8 milliards d’euros est « intangible », « les mesures peuvent toutes être discutées », a confié le Premier ministre. Le 15 juillet, il avait par exemple évoqué une « contribution des plus fortunés », à définir avec les parlementaires. Ce projet comprend aussi, notamment, une « année blanche » fiscale et la suppression de deux jours fériés.

Le budget 2026 soutenu par Emmanuel Macron. François Bayrou a été reçu jeudi soir à Brégançon par le chef de l’Etat, qui lui a apporté un franc soutien cette semaine dans Paris Match, disant « espérer » qu’il puisse rester à Matignon jusqu’en 2027. « Je pense que le plan qu’il a proposé, que nous avons longuement préparé ensemble, et qu’il a travaillé avec ses ministres, est un bon plan », a insisté Emmanuel Macron.

Sous la menace d’une motion de censure… « J’ai la quasi-certitude que la motion de censure sera votée », a déclaré samedi sur TF1 Jean-Luc Mélenchon depuis l’université d’été de LFI à Châteauneuf-sur-Isère (Drôme). « Le gouvernement doit reculer faute de quoi il sera censuré », a renchéri le Premier secrétaire du PS, Olivier Faure. Quant au RN, il va présenter « un contre-budget » et si François Bayrou « ne nous entend pas, nous n’aurons pas peur d’appuyer sur le bouton de la censure », a prévenu samedi la députée de Gironde Edwige Diaz sur BFMTV.

… et de mobilisations citoyennes ou syndicales. Plusieurs initiatives ont été lancées tant par des citoyens que les syndicats. Parmi elles, figure « Bloquons tout » qui appelle à un vaste mouvement le 10 septembre. Mais aussi le secteur de l’énergie qui appelle à la grève le 2 septembre ; les taxis, le 5 ; les cheminots, le 10 ; ou les pharmaciens, le 18.