Le trio nord-irlandais, connu pour ses positions propalestiniennes et accusé de soutien au Hamas et au Hezbollah, se produira deux fois en septembre au Trianon et deux fois en novembre à l’Élysée Montmartre.

Kneecap prépare déjà son retour sur le sol parisien. Ce dimanche, en clôture de son concert à Rock en Seine, le trio de rappeurs originaire de l’ouest de Belfast (Irlande du Nord) a annoncé quatre nouvelles dates dans la capitale. Mo Chara, Móglaí Bap et DJ Próvaí, noms de scène de respectifs de Liam Óg Ó hAnnaidh, Naoise Ó Cairealláin et JJ Ó Dochartaigh, investiront Le Trianon les 7 et 8 septembre prochain, avant de se rendre à l’Élysée Montmartre les 10 et 11 novemebre.

« Nous sommes heureux parce que vous, Français, portez aussi notre message de paix », déclarait le leader du groupe Mo Chara hier sur la scène de Saint-Cloud. Avant d’afficher, au moment de quitter l’estrade, une affiche parée de vert, blanc et orange sur le grand écran. Les quatre dates étaient accompagnées du tableau de La Joconde, sur lequel l’illustre Mona Lisa portait une cagoule aux couleurs de l’Irlande. La même que celle vêtit par DJ Próvaí au quotidien.


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Cette annonce pourrait faire l’objet de nouvelles controverses. Leur venue à Rock en Seine le week-end dernier a suscité l’inquiétude des autorités, la région Île-de-France décidant de couper ses subventions au festival, tout comme la ville de Saint-Cloud. Le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, a condamné il y a une dizaine de jours « les propos qui ont pu être tenus par ce groupe », dans une lettre ouverte, assurant son « intransigeance envers tout propos à caractère antisémite, d’apologie du terrorisme ou appelant à la haine, qui feront directement l’objet de poursuites judiciaires ».

15 000 personnes à Rock en Seine

L’événement, qui a rassemblé quelque 15 000 personnes en fin d’après-midi, s’est finalement tenu dans de bonnes conditions. L’ambiance est restée assez calme, malgré les « tout le monde déteste la police » et les « Macron démission » entendus dans le public. Tout au long du concert, les trois rappeurs ont affirmé leur soutien à la Palestine et au mouvement de réunification de l’Irlande. « Il y a une grande pression en ce moment en Palestine, et nous ne resterons pas silencieux face à ce génocide, cela ne changera pas, a notamment déclaré Mo Chara. Netanyahou est un criminel de guerre, si vous n’appelez pas ça un génocide, je ne sais pas ce que c’est. »

Quatre jours avant ce concert parisien, Mo Chara comparaissait devant le tribunal judiciaire de Westminster pour « infraction terroriste », après avoir brandi lors d’un concert à Londres l’an passé un drapeau du Hezbollah et scandé « allez le Hamas, allez le Hezbollah » sur scène. Le verdict de cette audience a finalement été ajourné au 26 septembre, permettant au groupe de se produire librement à Rock en Seine. Le groupe, lui, a été invité à signer un code de bonne conduite par les instances juridiques françaises pour se produire sur le territoire.