Entre sa chute, ses blessures et la disparition de son vélo au moment de se faire soigner, Axel Zingle a vécu une journée folle lors de la deuxième étape du Tour d’Espagne.
Le Français Axel Zingle a bouclé dimanche la deuxième étape de la Vuelta en 183e position en franchissant la ligne d’arrivée seul, avec 24’05’’ de retard sur Jonas Vingegaard, nouveau maillot rouge. Une délivrance pour le coéquipier du Danois au sein de l’équipe Visma Lease a bike après une journée qui a tourné au cauchemar et au cours de laquelle il est passé par presque toutes les émotions.
L’épaule déboîtée deux fois en quelques minutes
À 26 kilomètres de l’arrivée, le Mulhousien de 26 ans a été pris avec d’autres coureurs dans une chute collective à la sortie d’un rond-point sous une pluie battante. Alors qu’il venait de rejoindre le peloton pour satisfaire un besoin naturel, Axel Zingle s’est fait surprendre sur un freinage. Il s’est déboîté l’épaule et a dû patienter attendre l’arrivée du médecin pour la remettre en place. «C’était la première fois que ça m’arrivait et je ne savais pas comment la remettre en place», avoua-t-il à Eurosport en fin de journée.
Le Tricolore a pu reprendre le chemin de la course mais quelques kilomètres plus tard, nouvelle mésaventure. En récupérant un gel tendu par quelqu’un de son équipe, il s’est déboîté une nouvelle fois l’épaule et a été contraint de s’arrêter pour bénéficier de nouveaux soins dans une ambulance.
Son vélo disparaît alors qu’il était dans l’ambulance
Dans la précipitation, il a laissé son vélo au bord de la route. «Je l’ai confié à un mec qui ne parlait pas beaucoup anglais le temps que je monte dans l’ambulance pour remettre l’épaule», a-t-il expliqué. Mais en ressortant du véhicule, nouvelle catastrophe. «Quand je suis sorti, il n’y avait plus de vélo ! J’ai dû attendre 5 à 10 minutes. Il s’est avéré qu’il était parti avec mon vélo, alors j’étais un peu perturbé, mais bon, c’est comme ça», a-t-il conclu, fataliste. Plus tard, on a finalement appris que le vélo n’avait pas été volé mais placé après un malentendu dans un véhicule suiveur.
Autant de mésaventures qui n’avaient pas entamé le moral du Français bien décidé à poursuivre son périple en Espagne : «Je ne veux pas m’arrêter là. « Deuxième étape, on commence avec une victoire, c’est bien. Et puis, si on peut gravir une côte comme celle-là avec une épaule déboîtée, c’est parfait.» Malheureusement, on a appris lundi matin que l’Alsacien avait renoncé à prendre le départ de la troisième étape.