Le festival du Roi Arthur, il le connaît comme sa poche. Gervais Duchemin, 44 ans, y est bénévole toute l’année depuis maintenant plus de 4 ans. Membre du comité d’organisation, le Rennais est chargé des impressionnants visuels des quatre scènes du festival. La raison de son engagement ? « Faire vivre le mythe du Roi Arthur », bien évidemment.

Festivalier avant d’être bénévole

Il ne possède pas d’épée Caliburn, ni de couronne ou de dragon. Mais une passion presque innée pour ce festival qu’il a découvert pour la première fois en 2017. À l’époque, il n’était qu’un simple festivalier parmi tant d’autres. « Je ne connaissais pas du tout mais j’ai tout de suite trouvé ça bien », rembobine-t-il.

Petit à petit, il prend doucement ses marques dans le royaume arthurien. En 2019, il passe du côté des partenaires de l’évènement grâce à l’entreprise où il travaillait. Un nouveau statut qui lui permet de rencontrer les organisateurs. Un déclic « venu naturellement » qui lui a tout de suite donné envie de « donner un petit coup de main ». C’est donc en 2021 qu’il se décide à franchir le pas et s’engage pleinement dans cette chouette aventure. « J’ai vu que ça grandissait gentiment et je me suis vite dit qu’il avait des idées sympas à mettre en place, surtout avec l’imaginaire du mythe arthurien ».

Des liens tissés au fur et à mesure des années

Dès son arrivée, il fait la connaissance des autres bénévoles : « Des relations se sont rapidement nouées entre nous, on a vite accroché ». Les années passent et aujourd’hui, son engagement va plus loin que la simple réalisation des décors du festival. « Le Roi Arthur, c’est un cercle social, c’est plein de potes que j’ai rencontrés depuis plusieurs années. » Même s’il confie être tout naturellement plus proche de ses confrères qui s’activent avec lui à l’année, il souligne une vraie cohésion avec les bénévoles présents sur les trois jours de l’évènement. « En réalité, il y a beaucoup d’habitués qui reviennent d’année en année. Car monter un festival, c’est aussi énormément de travail, donc ça nous soude beaucoup ».

Dans la troupe du Roi Arthur, l’intégration semble facile et placée sous le signe de la bonne humeur. « Il fait beau, tout le monde est content de se retrouver. Personne ne se force, c’est le principe du bénévolat ».

« Je m’y suis attaché »

Pour accueillir 70 000 personnes dans un festival situé au milieu d’un champ, Gervais Duchemin confirme que c’est un sacré défi. Mais pour autant, pas de quoi impressionner le Rennais, fier de réussir cet exploit d’année en année. Pendant trois jours, ce sont un peu des « vacances rock’n’roll », raconte-t-il en souriant mais à la fin, « il y a le sentiment de devoir accompli ».

Suffisant pour le motiver à prolonger ? « Ça demande beaucoup de temps », confie-t-il, marquant un temps d’hésitation. Et de renchérir : « Mais j’ai quand même envie de continuer. » Car pour le quarantenaire, père de famille, « on n’abandonne pas le Roi Arthur comme ça. »

Les relations nouées, l’adrénaline des derniers jours de préparation… Difficile de s’en passer après toutes ces années : « Je m’y suis attaché. » En somme, on peut en déduire qu’il lui reste encore de beaux moments à vivre au festival du Roi Arthur.