Courir pour soutenir. Marie est la maman de Manon et Nicolas est le papa d’Océane et d’Alizée. « À 19 ans, alors qu’elle était une étudiante brillante et très sportive, Océane a été touchée par une tumeur au cerveau de grade 3 sur une échelle de 4 ; c’est un astrocytome et elle a été décelée le 31 octobre 2018, exactement. Après plusieurs années de combat et de traitements, Océane, même si elle reste suivie, elle va bien. », nous raconte le couple.
Et le père de famille d’expliquer :
Pendant la maladie, je partais courir pour prendre de l’énergie, parfois pleurer et crier et pour revenir solide comme un roc à la maison. Un jour, avec Marie, on s’est dit, ‘pourquoi pas, finalement, faire courir des gens dans la forêt de Buzet-sur-Tarn pour montrer à Océane qu’elle n’est pas seule dans cette épreuve, laquelle peut faire peur à l’entourage, voire faire fuir les proches et amis. »
De cette terrible nouvelle et période, est donc née l’association ALIOCEMA. « Souvent une association est créée suite à un malheur ou un décès, nous, ça a été l’inverse », nous confie Marie, qui a donc « pris le taureau par les cornes » pour entamer les démarches et trouver ce nom très symbolique puisqu’il reprend les premières lettres des prénoms des trois jeunes filles (ALIzée, OCEane et MAnon).
Reconnue en préfecture le 31 octobre 2021 et d’intérêt général le 31 octobre 2022, ALIOCEMA a désormais un double objectif : financer la recherche contre les tumeurs cérébrales en finançant une autre association amie, l’ARTC Midi-Pyrénées. « Par ce biais-là, on finance directement les travaux de recherche du professeur Élisabeth Moyal, cheffe de service radiothérapie à Oncopole Toulouse », indique Nicolas à L’Opinion Indépendante.
Ainsi qu' »aider les familles d’enfants prématurés en clin d’œil à Manon, cette dernière étant née grande prématurée ».
Marie et Nicolas, en compagnie d’une partie de l’équipe d’ALIOCEMA. © ALIOCEMA
Une course solidaire et conviviale pour tous
Pour pouvoir financer ces deux objectifs, « on organise les rendez-vous d’ALIOCEMA qui regroupent, le temps d’une soirée ou d’une activité, les partenaires et mécènes, les adhérents, les médecins… » mais aussi « des événements sportifs et familiaux, comme l’ALIOCEMA RUN« .
Une course 100 % solidaire dont la première a eu lieu en 2023 et la deuxième est attendue ce dimanche 31 août 2025 au cœur du village de Saint-Jean (aux portes de Toulouse) à partir de 8 heures (heure de retrait des dossards).
À noter que tous les sportifs confirmés ou novices peuvent y participer puisqu’il y a plusieurs parcours adaptés à chaque profil et à (presque) tous les âges : la course chronométrée de 10 kilomètres (l’Alizée à 19 €), celle également chronométrée de 5 kilomètres (l’Océane à 14 €), la marche conviviale de 5 kilomètres (la Manon à 9 €) ou encore la course réservée aux enfants (de 7 à 12 ans) de 900 mètres (la kids à 4 €).
La totalité des bénéfices de la course sera, bien sûr, reversée aux deux causes importantes. « Il y a deux ans, on a remis un chèque de 5.000 euros pour la recherche des tumeurs cérébrales, pour cette nouvelle édition, nous aimerions atteindre les 10.000 euros et les 500 participants ».
Pour remettre ces prix et les récompenses aux gagnants, les parents d’Océane, Manon et Alizée nous annoncent que plusieurs grands noms de la médecine seront présents : à savoir Vincent Lubrano et Delphine Larrieu Ciron, lesquels ont respectivement opéré et suivi Océane dans ce long parcours du combattant.
En 2023, l’association avait récolté pas moins de 5.000 euros pour leurs deux causes. © ALIOCEMA
Une grande équipe indispensable derrière ALIOCEMA
Si Marie et Nicolas sont à l’origine de cette association et ont eu à cœur d’intégrer leurs trois filles « pour ne laisser personne de côté », d’autres intervenants jouent également un rôle essentiel (attention, la liste est non-exhaustive !) : Yoann, l’informaticien, Guy Pradayrol de la célèbre course Corrida Pédestre, Jean-Philippe Deschamps qui avait le Louchebème à Victor Hugo et qui est à l’origine des présentations avec les partenaires, mais aussi les nombreux bénévoles sérieux et volontaires.
Sans oublier Océane, devenue community manager et « Stéphane Castella, le graphiste à l’origine du logo orange en référence à l’automne et à la date clé du 31 octobre et qui représente un poing, car après chaque chimiothérapie, radiothérapie, ou une simple consultation, les équipes médicales checkaient Océane », détaille Nicolas.
Autant de personnes (et bien d’autres) engagées autour de cette famille et qui permettent de faire vivre cette association. « Sans eux et leur soutien, il n’y aurait pas tout ça », martèle le couple à la rédaction.
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