Donald Trump et Xi Jinping lors d'une diner à Pékin en novembre 2017.

Thomas Peter / Reuters

Donald Trump et Xi Jinping lors d’une diner à Pékin en novembre 2017.

INTERNATIONAL – La mainmise du Kremlin. Alors que les relations entre les États-Unis et la Chine ne sont pas vraiment au beau fixe, le président américain Donald Trump a dévoilé ce lundi 26 août qu’après une nouvelle discussion avec son homologue russe Vladimir Poutine, la Chine pourrait elle aussi prendre part au dialogue entre l’Ukraine et la Russie.

Avant cette révélation de taille pour l’avenir des négociations pour la paix en Ukraine, Donald Trump avait donc commencé par répondre à une journaliste qu’il s’était bel et bien entretenu avec le chef du Kremlin depuis le sommet à la Maison Blanche la semaine dernière avec Volodymyr Zelensky et plusieurs dirigeants européens.

« Je crois que nous allons mettre fin à la guerre », a ensuite lâché le chef d’État américain, alors que tous les indicateurs semblent plutôt montrer une situation au point mort entre Kiev et Moscou. Qui n’arrivent absolument pas à s’entendre sur la tenue d’une réunion en tête à tête entre Volodymyr Zelensky et Vladimir Poutine. Même le lieu de cette entrevue entre les deux présidents en guerre semble difficile à établir.

« Ils ne s’aiment pas », a simplement reconnu Donald Trump, interrogé sur les difficultés à organiser une telle rencontre. C’est dans ce contexte flou sur l’avenir du conflit ouvert en février 2022 que Donald Trump a lâché l’information selon laquelle la Chine de Xi Jinping pourrait entrer dans la danse. L’information a été dévoilée par le locataire de la Maison Blanche alors qu’il évoquait un point de sa dernière conversation avec Vladimir Poutine sur leur volonté commune de « dénucléariser ».

Xi Jinping, nouveau négociateur ?

Il a alors déclaré : « Nous allons inclure la Chine » dans ce dialogue. Sans apporter plus de précision à ce stade sur les contours de cette curieuse proposition. Car si la Chine a régulièrement rappelé que le retour à la paix était essentiel en Ukraine − sans jamais condamner l’invasion russe − Pékin apporte un soutien discret mais important à Moscou pour son effort de guerre. Les États-Unis étant les premiers à accuser la Chine de soutenir l’économie et les efforts militaires de Moscou sur le sol ukrainien.

« L’affirmation de Pékin selon laquelle la Chine a mis en place des contrôles stricts à l’exportation des biens à double usage s’effondre face à la découverte quotidienne de composants fabriqués en Chine, dans les drones, les armes et les véhicules utilisés par la Russie contre l’Ukraine », déplorait en juillet l’ambassadrice américaine aux Nations Unies, Dorothy Shea, comme le rappelle TF1.

Avant d’inclure le président chinois Xi Jinping dans le dialogue Russie-Ukraine, Donald Trump devra d’abord gérer les failles de son nouveau dialogue avec Moscou. Des failles dont il s’est encore plaint ce lundi. « Toutes les conversations que j’ai avec lui (Vladimir Poutine) sont de bonnes conversations, malheureusement le jour suivant une bombe est larguée sur Kiev ou ailleurs et cela me met en colère », a reproché Donald Trump, qui avait rencontré son homologue russe en Alaska le 15 août.

« Ce n’était pas facile pour lui d’aller en Alaska », a-t-il également affirmé, alors que Volodymyr Zelensky a estimé au contraire que c’était une « victoire » pour le président russe d’être ainsi reçu sur le sol américain.