Des cyclistes pédalent symboliquement entre l’Azerbaïdjan et le Brésil, lieux des 29e et 30e COP, afin de faire la promotion du vélo. Leur relais est passé par Montpellier.

C’est un relais à l’ampleur jamais vue qui est passé par Montpellier, ce week-end. Une poignée de cyclistes arrivaient d’Arles, mais leur aventure collective avait commencé à la frontière de l’Azerbaïdjan, en mai dernier.

Ce relais fait symboliquement le lien entre les sites où se déroulent les COP, ces sommets mondiaux destinés à lutter contre le dérèglement climatique.

Ainsi, la « COP 30 bike ride » relie les sites de Bakou, où se tenait la COP 29, et Belém (Brésil) où se déroulera la COP 30, en novembre prochain.

« Un millier de cyclistes devrait y participer », estime Guillaume Otrage, un des plus expérimentés. Il faisait partie du petit groupe qui est arrivé à Montpellier, ce vendredi.

Un film documentaire sur le relais 2024

Parmi eux, Jacopo, un Italien parti de Croatie, mais aussi Nicolas Le Moigne, président de Vélocité Montpellier, Philippe, de Saint-Gély, et Antoine et Guillaume.

Ces deux derniers avaient pédalé sur le précédent relais, 5 000 km entre Paris et Bakou, l’an dernier. « On avait rencontré des ours en Bulgarie et en Turquie, partagé des moments formidables avec les habitants, et admiré des paysages fantastiques en Cappadoce avec des centaines de montgolfières se détachant sur les montagnes », raconte Antoine.

De cette aventure, ils avaient réalisé un film documentaire, « The COP 29 bike ride », retraçant leur périple et les dix propositions pour le vélo qu’ils emportaient avec eux (lire ci-dessous). Leur film a été projeté vendredi soir au Dôme.

« Cela pousse les élus à la réflexion »

« Lors du relais qui arrivait à Bakou, on portait dix propositions pour le vélo dans les plans climat, rappelle Guillaume Otrage. Cette année nous avons consulté cinq experts. Sur le chemin, nous rencontrons des élus de collectivités pour leur demander trois engagements qu’ils prennent à l’horizon 2030. Voir le plus grand relais à vélo du monde arriver chez eux, cela les pousse aussi à la réflexion. On espère arriver à la COP avec une cinquantaine d’engagements de collectivités ».

« L’exemple de Montpellier, qui s’est transformée pour faire davantage de place au vélo, est très parlant. Il est capital d’en parler à la COP. Car très peu de plans climatiques nationaux mentionnent le vélo, alors qu’il est crucial pour la décarbonation. »

« Il n’y a jamais eu un truc comme ça »

En mai dernier, un autre relais est donc parti d’Azerbaïdjan. Le petit peloton, qui change souvent de composition, est donc passé par Montpellier.

Après une pause bien méritée, il en est reparti dimanche matin, à destination de Roujan. Un des nombreux sauts de puce qui mèneront les plus courageux à Lisbonne. Les cyclistes y seront rejoints par d’autres venus du nord de l’Europe. Certains embarqueront dans un bateau pour Belém (Brésil). Une aventure de 13 000 km !

« Mine de rien, on est en train de battre le record du monde du plus grand relais vélo jamais accompli, que ce soit en termes de distance, de pays et de villes traversés, souligne Guillaume. Il n’y a jamais un truc comme ça. En fait, d’une COP à l’autre, ça ne s’arrête jamais ! »

https://copbikeride.org/