L’archevêché de Strasbourg a réinstallé Hubert Schmitt en tant que vicaire général. Le chanoine avait été mis en cause dans une affaire d’agression sexuelle sur un mineur en 1993 dans le sud de l’Alsace.

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Pierre France

Publié le 26 août 2025  ·  

Imprimé le 26 août 2025 à 13h07  ·  

Modifié le 26 août 2025  ·  

1 minute

En mai 2023, la procureur de la République de Mulhouse a confirmé à France 3 Alsace que les faits d’agression sexuelle imputés au chanoine Hubert Schmitt étaient prescrits. Mis en cause pour des gestes déplacés à l’égard d’un jeune paroissien de 13 ans en 1993, Hubert Schmitt avait été écarté du conseil épiscopal en avril 2023 par Monseigneur Luc Ravel.

« Les dossiers canoniques et judiciaires sont clos »

En juillet 2025, les catholiques d’Alsace apprennent au détour d’un article sur un déplacement à Lourdes qu’Hubert Schmitt est de nouveau vicaire général, une fonction qui consiste à seconder l’évêque. Nommé à la tête de l’archidiocèse d’Alsace en avril 2024, Mgr Pascal Delannoy a donc réinstallé Hubert Schmitt dans son grade. Confirmation au diocèse puisqu’un bulletin portant sur les nominations d’août 2025 mentionne Hubert Schmitt comme vicaire général, « responsable du pôle charité et soins à la curie diocésaine ».

Interrogé, le diocèse répond par la voix du chanoine Jean-Luc Liénard :

« Les dossiers canoniques et judiciaires étant clos, n’ayant pas été déféré devant la justice de l’Église ni de celle la République, il n’a pas été condamné. Selon le bon principe, il jouit donc de tous ses droits dont celui de la présomption d’innocence. »

Les faits de 1993 sont prescrits certes mais un vicaire général doit être « recommandable pour sa vertu et sa prudence » selon le droit canonique. Des obligations visiblement assurées selon l’archidiocèse de Strasbourg.