Âgés de 23 et 59 ans, les suspects ont été placés vendredi en détention provisoire. Ils pourraient être impliqués dans les actes de torture et les mutilations dont a été victime un Nantais découvert gravement blessé à un rond-point, en décembre 2024.
Deux individus âgés de 23 et 59 ans ont été mis en examen et placés en détention provisoire à Nantes (Loire-Atlantique), vendredi 22 août, dans le cadre de l’affaire du jeune homme retrouvé torturé et mutilé dans la cité des ducs, neuf mois plus tôt. Interpellés mercredi 20 août, les suspects ont été déférés, au terme de leur garde à vue, devant le parquet du tribunal judiciaire de Nantes. Ils ont été placés en détention provisoire dans le cadre d’une information judiciaire ouverte pour «arrestation, enlèvement ou séquestration avec torture ou actes de barbarie en bande organisée», confirme le procureur de la République de Nantes, Antoine Leroy.
Les faits remontent à la soirée du 5 décembre 2024, avec la prise en charge au CHU de Nantes d’un jeune de 18 ans découvert gravement blessé à un rond-point du quartier sensible de Breil-Barberie, dans le nord de l’agglomération. Rouée de coups et torturée, la victime présentait un visage tuméfié et défiguré. «Charcuté», selon les mots de la police, le jeune avait perdu une phalange de l’auriculaire de sa main droite, tandis que celui de la main gauche et son oreille droite avaient été en partie tailladés.
Connue de la police pour des faits de délinquance, la victime n’avait pas souhaité témoigner sur les circonstances précises de son agression. Elle n’avait pas non plus souhaité porter plainte. Une enquête avait néanmoins été ouverte par la division de la criminalité organisée et spécialisée de la police nantaise, suivie de l’ouverture, le 7 décembre, d’une information judiciaire par le parquet de Nantes. L’audition d’un témoin a permis aux enquêteurs de confirmer le lien de cette agression avec le milieu nantais du trafic de drogue, a ajouté le parquet à nos confrères de Ouest France .