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Dans la nuit de lundi à mardi, vers 2 h 40, un pavillon de la place du Cabournas à Colomiers a été la cible de huit tirs de pistolet de calibre 7,65. Une femme et sa fille, présentes à l’intérieur, n’ont pas été blessées
Le pavillon se fond d’ordinaire dans le décor tranquille de la place du Cabournas, à Colomiers, en banlieue de Toulouse. Ses murs en crépi couleur brique et son toit bas lui donnent des allures de maison anonyme, semblable aux autres qui bordent le quartier. Mais, dans la nuit de lundi à mardi, huit balles de calibre 7.65 ont fait volé en éclat la quiétude de cette placette. Les projectiles ont percé un des volets blancs.
Il est 2 h 40. La résidente, réveillée par les détonations, appelle immédiatement les forces de l’ordre. À leur arrivée, les policiers découvrent huit étuis de calibre 7,65 au sol et constatent que plusieurs projectiles ont traversé le volet, une vitre puis un mur intérieur. À l’intérieur du pavillon, la victime et sa fille échappent de peu aux balles. Aucune n’est blessée.
« Sur la place il n’y a que des personnes âgées… »
Dans les barres d’immeubles qui surplombent la place, personne n’affirme avoir entendu les coups de feu. « Je dormais. Je n’ai pas été réveillée. Ça m’étonne, c’est calme ici… », glisse une riveraine. « Sur la place, ce n’est que des personnes âgées qui vivent là », renchérit une proche d’une résidence. Une tranquillité en trompe-l’œil : selon une source proche de l’enquête, un membre de la famille, qui aurait vécu un temps dans la maison, est connu des services de police pour trafic de stupéfiants.
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Ce n’est pas la première fois que cette maisonnette est visée. Dans la nuit du 7 au 8 juillet dernier, un coup de fusil de chasse avait déjà traversé les volets et la fenêtre, avant de venir se ficher dans le mur de la chambre, alors que cinq personnes se trouvaient à l’intérieur. Les enquêteurs avaient retrouvé un étui de chevrotine sur place. Là encore, personne n’avait été blessé.
Les techniciens de la police scientifique ont procédé aux constatations et les auditions du voisinage se poursuivent. Une enquête a été ouverte pour tenter de comprendre pourquoi ce pavillon de Colomiers, au cœur d’un quartier réputé paisible, est la cible répétée de tirs.