“L’air est déjà notablement plus respirable à Paris, qui verdit à vue d’œil”, salue le journal néerlandais NRC. “Autrefois, la circulation sur la place de la Concorde était un cauchemar, entre jurons et gaz d’échappement, rappelle la correspondante du journal. Depuis l’été dernier, la place est en partie fermée aux voitures […] et elle sera bientôt agrémentée de 2,8 hectares de verdure.” Juste à côté, poursuit-elle, la très empruntée rue de Rivoli est devenue “une avenue calme dotée d’énormes pistes cyclables”. Et c’est sans compter les berges de la Seine, fermées au trafic automobile depuis 2016.
Sur sa une, ce 26 août, le quotidien néerlandais de référence affiche une photo de la “forêt urbaine” récemment installée devant l’hôtel de ville, et décrit la transformation d’une capitale qui “se fait de plus en plus verte [pour s’armer] contre la chaleur”.
L’après-Hidalgo
Cette mue, Paris la doit à Anne Hidalgo, sa maire depuis 2014, “qui a fait planter des dizaines de milliers d’arbres et tracer plus de 1 000 kilomètres de pistes cyclables”, mais aussi supprimer des places de parking et augmenter le prix du stationnement, explique le quotidien.
“Tout ceci dans le but d’améliorer l’air très pollué d’une ville pleine de voitures et de béton, et de préparer Paris aux températures toujours plus élevées qui l’attendent : d’après les prévisions, le changement climatique pourrait faire grimper le thermomètre jusqu’à 50 °C d’ici à 2050 dans la capitale française.”
Pour faire bonne mesure, NRC souligne que les progrès ne sont pas uniquement du fait de la maire – certaines mesures viennent des échelons national ou européen – et que, par ailleurs, on n’y est pas encore : “À ce stade, on ne peut pas dire que Paris soit ‘verte’ : la voiture continue d’y occuper une place importante, beaucoup d’endroits sont sales et bruyants. Et si la qualité de l’air a nettement progressé, elle n’atteint toujours pas les objectifs européens.”
Enfin, qu’en sera-t-il de l’après-Hidalgo ? s’interroge le quotidien, relevant que la maire ne compte pas se présenter aux municipales de 2026 et que sa rivale, Rachida Dati, envisage de revenir sur plusieurs de ses réformes vertes.
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