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Située dans les Pyrénées-Atlantiques, la grotte d’Etxeberri est connue pour abriter une série d’oeuvres pariétales comprenant représentations d’animaux, de figures humaines et motifs abstraits. Selon de récentes recherches, elle aurait potentiellement permis à d’apprentis chamans de prouver leur valeur.
La grotte d’Etxeberri
Vieilles d’environ 16 000 ans et réalisées à l’aide de différents pigments (ocre rouge, charbon et agrile brune), bon nombre de ces peintures sont concentrées dans les sections les plus reculées de la grotte. En décortiquant les itinéraires suivis par nos ancêtres pour les atteindre, les chercheurs ont obtenu un aperçu sans précédent des défis qu’ils avaient dû surmonter.
En plus de devoir se faufiler dans des passages très étroits et de désescalader une série de parois verticales, ces individus définitivement téméraires devaient emprunter une corniche remarquablement fine surplombant un précipice de plusieurs dizaines de mètres de profondeur, connu sous le nom de « Gouffre de l’ange ».
Selon Iñaki Intxaurbe, auteur principal de l’étude, publiée dans le Journal of Field Archaeology, sans encordement, le moindre faux pas aurait été fatal. Les matières végétales ayant tendance à se décomposer assez rapidement, il est impossible de déterminer si de tels équipements ont été utilisés.
Fransa’daki Etxeberri Mağarası’nın derinliklerinde bulunan 16.000 yıllık duvar resimleri, tehlikeli ritüellerle yapılan şaman ayinlerini işaret ediyor.https://t.co/EHurQ2loQc
— Kayıp Rıhtım (@KayipRihtim) August 20, 2025
Pour s’éclairer, ces spéléologues de la toute fin du Pléistocène brûlaient du bois de conifères, des os, ainsi que de la graisse animale, qui pouvait être appliquée à l’extrémité de torches, ou remplir de petites pierres évidées. Les autres découvertes incluent des outils en silex. Utilisés pour élargir des passages étroits ou dégager des obstacles, ils ont été décrits comme des versions paléolithiques de ceux utilisés par les spéléologues modernes.
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De potentiels apprentis chamans
Le fait que la partie facilement accessible de la grotte recense les oeuvres les plus imposantes et raffinées suggère qu’elle aurait accueilli des cérémonies chamaniques. Rappelant qu’il ne s’agit que d’une hypothèse, Intxaurbe estime qu’atteindre les sections étudiées et y laisser une trace aurait potentiellement constitué un rite initiatique pour les aspirants à cette fonction.
En dépit du caractère risqué d’une telle entreprise, il semble qu’aucun de ces potentiels apprentis chamans préhistoriques n’y ait laissé la vie. « Nous n’avons trouvé aucun reste humain à l’intérieur d’Etxeberri », souligne Intxaurbe.
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