Marc se souviendra longtemps de son 46e anniversaire. Mais pas pour les meilleures raisons…
Ce lundi soir, il avait invité de la famille dans son appartement situé au troisième étage d’un immeuble de cinq étages de la rue du Lycée, à Nice. Une soirée comme il en fait deux ou trois par an, « grand maximum ».
Cinq adultes, six enfants, un bon repas, de la musique et quelques pas de danse dans le salon. « Tout se passait bien. Vers 22h45, j’étais sur le balcon avec une amie en train de discuter. Un seau d’eau a d’un coup été jeté d’un étage supérieur. Comme les balcons niçois sont abrités, mon amie s’est pris un peu d’eau, mais au sol dans la rue il y a une grande flaque. C’est donc un vrai seau d’eau qui a été envoyé. »
De quoi doucher l’ambiance. Mais le pire était à venir. « Quelques minutes plus tard, mon épouse est passée dans le couloir. Elle a alors vu des flammes dans le couloir d’entrée. La porte brûlait de l’extérieur, un liquide inflammable avait été jeté dessus et coulait par-dessous. Les flammes avaient suivi. Était-ce de l’alcool à brûler ou de l’essence, je n’en sais rien, mais c’était un combustible en tout cas. »
La frayeur le dispute à la panique: il n’y a pas d’autre issue que le palier. Ils s’empressent de calfeutrer avec un torchon humide, tandis que Marc appelle son voisin d’en dessous. « Je lui ai demandé de monter me rejoindre. J’avais peur d’un appel d’air et, plus encore, que quelqu’un de menaçant soit derrière la porte. »
« C’est de l’ultra violence »
Le feu sera très vite maîtrisé. Mais Marc, son épouse et leurs deux filles sont sous le choc. « C’est de l’ultra violence. On fête un anniversaire en famille et quelqu’un vient brûler la porte de notre maison. C’est évidemment un acte criminel qui aurait pu avoir de graves conséquences pour les onze que nous étions dans l’appartement, mais aussi pour l’immeuble de cinq étages et nos voisins. »
Marc a immédiatement déposé plainte contre X pour « incendie volontaire et destruction par moyen dangereux pour les personnes ». Il se dit « sidéré et choqué » par cette violence du quotidien. « On est dans un monde où quand on fait un anniversaire on peut se faire brûler la porte de sa maison. Je ne comprends pas. Si on fait trop de bruit on peut venir frapper, on peut dialoguer. »
Depuis lundi soir, le doute et l’angoisse règnent chez lui. « Savoir qu’on est dans sa maison et que quelqu’un peut venir mettre le feu à sa porte ce n’est en aucun cas rassurant. Une maison cela doit être un lieu sécurisant. Tant qu’on n’a pas trouvé la personne responsable, ce n’est pas rassurant pour nous. »
Si Marc a souhaité rendre cette affaire publique, c’est qu’il est « intolérable » à ses yeux qu’on ne puisse fêter un anniversaire à 22h30. « Cela fait partie de la vie et c’est normal. Nous voulons montrer à nos enfants que dans la vie on peut danser, rire, s’amuser dans le respect de tous et sans rien avoir à craindre. »
L’une de leurs filles a été prise d’une crise d’angoisse lundi soir. La police, de son côté, a déjà procédé à des auditions de voisins.