Orchestrées par Donald Trump, les négociations sont considérées comme favorables aux ambitions de Vladimir Poutine : en l’échange d’un gel de la ligne de front sur d’autres terrains, l’Ukraine céderait la totalité de l’oblast de Donetsk, même des territoires que la Russie n’a pas conquis militairement. Avec l’oblast de Louhansk qui est presque entièrement sous contrôle de l’armée russe, la Russie mettrait donc la main sur l’entièreté du Donbass, région au cœur de la guerre, dont une partie est déjà annexée à la Russie. Pourquoi cette région est-elle si importante dans la stratégie de Poutine et dans l’imaginaire russe ? A partir de 2015, puis l’annexion officielle en 2022 et jusqu’à aujourd’hui, quelle politique d’assimilation à la Russie – de russification – y a été menée par Moscou ? Le nom Donbass est la contraction de « Don » (le fleuve) et « bassin » (minier, en l’occurrence). Trois ans après le début du conflit, la Russie contrôle 19 % du territoire ukrainien. D’après Deepstate, un groupe d’analyste ukrainien, l’armée russe occupe 99 % de la région de Louhansk et 75 % du territoire du Donetsk.