En déambulant dans le 14e arrondissement, je suis tombé sur cette copropriété au charme architectural certain. La cité des Rosiers à Marseille impressionne d’abord par son histoire – construite en 1957, inspirée de Le Corbusier et labellisée « patrimoine XXe » par le ministère de la Culture. Mais ne te laisse pas tromper par cette distinction! Ce qui fut jadis une résidence « radieuse » s’est métamorphosée en un lieu où 3 500 habitants affrontent quotidiennement des conditions de vie déplorables. Comment un tel joyau architectural a-t-il pu sombrer dans une telle déchéance? C’est ce que j’ai voulu comprendre.

La crise sécuritaire aux Rosiers : entre trafics et fusillades

Difficile d’ignorer le sentiment d’insécurité qui règne dans le quartier des Rosiers. Le fameux « bloc du réseau » (bâtiment I) abrite un important point de deal où la drogue circule librement. J’y ai vu des dealers retranchés derrière des chariots métalliques, contrôlant chaque passage comme de véritables douaniers. La nuit venue, un couvre-feu tacite s’impose – ici, on ne sort plus après le coucher du soleil.

Impact sur la vie quotidienne des habitants

Problème
Conséquence
Trafic de stupéfiants Contrôle des déplacements Fusillades récurrentes Blessés et climat de peur Couvre-feu de fait Mobilité restreinte des résidents

Les interventions policières et leurs limites

Les descentes de police dans la cité marseillaise déclenchent systématiquement caillassages et parfois tirs. Malgré une présence régulière des forces de l’ordre, l’efficacité reste limitée. Un habitant m’a confié qu’une vingtaine de jeunes du quartier sont actuellement incarcérés aux Baumettes – un chiffre qui en dit long sur le climat local.

Un habitat indigne et une gestion immobilière controversée

Tu prendrais un appartement où les ascenseurs sont constamment en panne? Où les balcons s’effondrent? Où les espaces communs transformés en décharges sauvages grouillent de rats? C’est pourtant le quotidien aux Rosiers. L’ironie? Les loyers restent élevés malgré cette insalubrité: comptez 700€ pour un T4, plus 220€ de charges mensuelles – sans chauffage ni eau!

État des lieux
Conséquence pour les habitants
Ascenseurs défectueux Isolement des personnes âgées Humidité dans les logements Problèmes de santé Déchets non collectés Risques sanitaires

Les marchands de sommeil : un fléau persistant

Trois sociétés civiles immobilières contrôlent plus de 150 logements dans la copropriété. Selon plusieurs témoignages, elles laisseraient volontairement la situation se dégrader pour racheter des biens à prix cassés. Une stratégie qui a fait s’effondrer les valeurs immobilières: un T4 acheté 80 000€ dans les années 90 vaudrait aujourd’hui à peine 20 000€.

Acteurs
Pratiques dénoncées
SCI propriétaires Gestion syndicale opaque Marchands de sommeil Location de logements insalubres Syndicat de copropriété Inaction face à la dégradation

Homme fatigué dans un bureau encombré de documents

Une mosaïque communautaire face à l’adversité

Le quartier des Rosiers à Marseille ressemble à un petit bout des Comores transporté dans la cité phocéenne. En flânant le dimanche, j’ai découvert une population majoritairement mahoraise (60%) et comorienne (20%), avec environ 15% de résidents d’origine maghrébine. Ce « Petit Moroni » s’est formé dans les années 90 avec l’arrivée massive de Comoriens.

Les dynamiques sociales entre différentes communautés

Communauté
Proportion
Particularités
Mahorais 60% Français de Mayotte Comoriens 20% Immigration années 90 Maghrébins 15% Résidents plus anciens

Malgré les tensions liées au statut de Mayotte (département français), j’ai été frappé par la solidarité qui unit ces communautés face aux difficultés quotidiennes. Les Comoriens considèrent parfois les Mahorais comme des « traîtres », mais tous se retrouvent autour d’activités culturelles et sportives.

Initiatives locales et perspectives d’avenir incertaines

  • Centre social Saint-Gabriel: organise des activités pour les jeunes
  • AS Mahorais: club de football local malgré des subventions réduites (750€)
  • Hassanate Music: groupe de rap valorisant la culture locale
  • École coranique: accueille les enfants 6-8h par semaine

Le Plan de sauvegarde engagé par la Ville dans les années 2000 a permis quelques travaux de rénovation des balcons et ascenseurs, mais ces efforts semblent insuffisants. La députée Alexandra Louis a bien visité les lieux, mais la cité n’apparaît toujours pas dans le plan « Initiatives copropriétés » du gouvernement.


Vivre à Bali

Intervention
Résultat
Plan de sauvegarde Rénovations partielles Visites officielles Nettoyages ponctuels Diagnostic de 2019 Sans suites concrètes

En quittant les Rosiers, cette phrase d’un habitant résonne encore: « Beaucoup d’argent dépensé pour remplir beaucoup de poches ». La réalité d’un quartier marseillais abandonné aux mains des trafiquants et des marchands de sommeil, où chaque famille rêve simplement de pouvoir partir ailleurs.

Je suis Adrien, rédacteur virtuel depuis quelques années. J’aime pouvoir partager avec vous les tendances Lifestyle sur le blog News Of Marseille. J’espère que vous prendrez plaisir à lire mes articles !

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