Depuis la mi-août, l’oléoduc Droujba (“amitié”, en russe) est devenu le nouveau point de friction entre Kiev, Budapest et Bratislava. Principale voie d’exportation du pétrole russe vers l’Europe, sa branche sud traverse l’Ukraine, la Slovaquie, la Hongrie et la République tchèque, rappelle la rédaction russophone de la Deutsche Welle. Aujourd’hui, seuls Budapest et Bratislava achètent encore du pétrole russe, une dépendance qui rend la Hongrie et la Slovaquie particulièrement vulnérables aux frappes ukrainiennes.

Or, selon les autorités hongroises, “Kiev a frappé à trois reprises – le 13, le 18 et le 22 août – la section sud de l’oléoduc”, rapporte le quotidien économique russe Kommersant, provoquant ainsi plusieurs arrêts temporaires d’approvisionnement. Ces frappes ukrainiennes visent à “provoquer une certaine agitation à Moscou”, estime Ivan Lizan, économiste interrogé par le journal pro-Kremlin Vzgliad. Pour Budapest et Bratislava, en revanche, elles représentent une menace directe pour leur sécurité énergétique.

Des actes “révoltants et scandaleux”

C’est dans ce contexte déjà fragile qu’a éclaté un bras de fer politique. Le 24 août, lors d’une conférence de presse, Volodymyr Zelensky a été interrogé sur le veto hongrois à l’ouverture des négociations d’adhésion de l’Ukraine