Après plusieurs revers spectaculaires, la fusée Starship d’Elon Musk a signé mardi un vol d’essai crucial qui pourrait redonner confiance à SpaceX… et rassurer la NASA.
Haut de 120 mètres, le mastodonte s’est arraché du sol texan pour son dixième test et a franchi des étapes décisives : son premier étage, le Super Heavy, a réussi un amerrissage contrôlé dans le golfe du Mexique, tandis que l’étage supérieur a poursuivi sa trajectoire vers l’océan Indien dans lequel il a amerri un peu moins d’une heure plus tard.
L’avenir du programme lunaire Artémis
Cette réussite partielle marque un contraste avec les trois derniers vols, qui s’étaient soldés par des explosions en plein ciel.
Pour Elon Musk, l’enjeu dépasse la seule performance technique. Starship est le pivot de sa vision d’une colonisation martienne dès 2026, mais aussi de l’avenir du programme lunaire Artémis, qui doit utiliser une version modifiée de la fusée pour déposer des astronautes sur le sol lunaire.
Tous nos articles sur SpaceX, l’entreprise d’Elon MuskDes « milliers de défis techniques »
Selon le New York Times, l’essai de mardi a aussi permis de tester des innovations clés : huit prototypes de satellites Starlink nouvelle génération ont été libérés, et une mise à feu en orbite d’un des moteurs a été réalisée avec succès, étape indispensable pour de futures missions interplanétaires.
Reste que la route vers Mars ou même vers la Lune est encore semée d’embûches. Les ingénieurs de SpaceX doivent démontrer la capacité de Starship à résister à la rentrée atmosphérique, une étape qui s’est soldée par une nouvelle explosion partielle lors de ce vol. « Des milliers de défis techniques » sont encore à relever, a reconnu Musk la veille du lancement.