Par
Enzo Legros
Publié le
27 août 2025 à 6h02
Des groupes lancés sur Facebook, des posts publiés sur X, des canaux de discussion ouverts sur Telegram… Sur les réseaux sociaux, la mobilisation prévue partout en France le 10 septembre 2025 prend virtuellement de l’ampleur et se précise à Toulouse. Des assemblées générales sont organisées par des citoyens depuis le 10 août chaque week-end pour imaginer les actions qui devront « bloquer l’économie » locale. Deux semaines avant la mobilisation, plusieurs entreprises sont déjà menacées d’être entravées. On fait le point sur ce qui est envisagé.
Une série de manifestations à compter du 10 septembre
Comme dans la plupart des grandes villes, le coup d’envoi de la mobilisation nommée « Bloquons tout », souvent comparée aux gilets jaunes, est prévue à Toulouse à 15h, le 10 septembre. En réalité, la branche locale qui se charge de préparer la grève, essentiellement via le réseau social Telegram, prévoit de faire durer le blocage pendant plusieurs jours, sans anticiper de durée précise.
La manifestation suivra les revendications du mouvement national. « Le plan de Bayrou ne doit pas être le seul objectif politique », relève notamment le compte-rendu de la première assemblée générale toulousaine. Sur Facebook, la page « Toulouse en Luttes », suivie par 88 000 personnes, relaye l’appel à la grève dans la ville et les différentes actualités préparatoires.
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Des grandes entreprises de Toulouse visées
Concrètement, « Bloquons tout » vise à mettre l’économie « à l’arrêt ». À Toulouse, plusieurs propositions d’actions sont ressorties des assemblées de citoyens. Il est par exemple prévu de réaliser des blocus dans les grandes entreprises « en lien avec l’armement ».
Une carte interactive a même été créée pour cibler précisément des grands noms de la métropole de Toulouse. On y retrouve les grands groupes aéronautiques, dont Airbus, Safran, Ariane Group et Thalès, et leurs différentes bases dans la métropole. Elle sert aussi aux manifestants à identifier des « spots de propagande », où tagger des murs ou accrocher des banderoles. Au niveau du pont des Catalans et de l’allée de Brienne par exemple, plusieurs points ont été repérés pour l’installation d’éléments de propagandes visuelles, comme des graffitis.
Plus largement, le blocage des routes (péages de l’A61 et de l’A68 notamment) et de certains magasins devrait animer les actions de certains manifestants, avec les banques et les magasins de luxe comme cibles privilégiées.
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De la « propagande » jusqu’au 10 septembre
Aujourd’hui, personne ne peut prédire si « Bloquons tout » va attirer les foules dans les rues de Toulouse, autant du côté des manifestants que dans celui des forces de l’ordre. Mais le but de la mobilisation d’emmener un maximum de Toulousains dans les manifestations.
Il faut faire en sorte que tout le monde soit au courant de l’existence du 10 septembre, rallier les étudiants, les lycéens, les travailleurs, les inactifs.
« Bloquons tout »
Assemblée générale à Toulouse
Pour ça, un programme de « propagande » est mis en place jusqu’au 10 septembre « dans les marchés, sur les réseaux sociaux, sur les murs de la ville », ou encore dans des magasins volontaires, rapportent les assemblées citoyennes. Des distributions de tracts ont déjà eu lieu, au centre commercial de Balma-Gramont par exemple.
Pour l’instant, aucun dispositif policier n’a été annoncé pour le 10 septembre en Haute-Garonne. De leur côté, les manifestants envisagent d’organiser moins de cortèges massifs et de privilégier des mouvements multiples dans plusieurs zones de Toulouse en simultané, avec le blocage de l’économie locale toulousaine comme objectif.
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