La mesure annoncée avant la rentrée scolaire 2024-2025 avait suscité des critiques de l’opposition municipale et la levée de boucliers de certains parents d’élèves à Toulouse (Haute-Garonne), qui la jugeaient « injuste et discriminatoire ». Un an après la mise en place d’une pénalité financière de 30 euros pour les retards répétés des parents à la sortie des Centre de loisirs associés à l’école (CLAE), la municipalité se félicite de son efficacité.

« Cela a marché, notamment grâce à l’opposition municipale qui n’a cessé d’en parler, puisque nous avons recensé une cinquantaine de pénalités sur l’année scolaire dernière », souligne Jean-Luc Moudenc, le maire de Toulouse, qui compte 211 CLAE. « Cela a rectifié le comportement de la minorité de parents qui impactaient la vie personnelle des agents. »

Pour Marion Lalane de Labaudère, adjointe chargée de l’éducation, « l’objectif n’était évidemment pas de faire des recettes, mais de réduire les retards. La mesure est positive et donc reconduite à cette rentrée ».

De 8 000 retards à 400 courriers d’avertissement

Face à l’augmentation de ces retards des parents aux CLAE les années précédentes – jusqu’à 8 000 en 2023-2024 – la mairie avait décidé de sévir. De septembre 2024 à janvier 2025, une phase d’avertissement avait été mise en place, déjà dissuasive, avec seulement 400 courriers envoyés. Les amendes de pénalités sont ensuite tombées pour les parents récalcitrants.

D’autres grandes villes en France ont également mis en place ce genre de sanctions financières pour les parents trop souvent retardataires, comme Bordeaux. Certaines municipalités comme Strasbourg et Marseille n’accueillent plus les enfants en cas d’abus.