Trop de monde sur la ligne b ! Quatre lycées de Rennes décident de décaler les cours le matin pour limiter l’affluence du métro aux heures de pointe.

Du nouveau pour la ligne b du métro de Rennes (Ille-et-Vilaine), emprunté chaque matin par plus de 30.000 collégiens, lycéens et étudiants rennais. La Métropole, Kéolis Rennes, exploitant du réseau Star, et quatre établissements ont signé une convention qui permettra de réduire le nombre de voyageurs sur cette ligne aux heures de pointe le matin. L’expérimentation durera un an, et pourra être étendue à d’autres établissements. »Sur la ligne b, on a remarqué une fréquentation soutenue de 7h30 à 8h, puis moins forte de 8h à 8h30, entre Saint-Anne et Beaulieu », constate Nathalie Appéré, présidente de Rennes Métropole et maire de Rennes. « C’est dû au début des cours qui étaient sensiblement identiques dans les différents établissements. »

Des cours décalés de 5 à 15 minutes le matin

Pour tenter de régler le problème, la Métropole et les lycées ont décidé d’expérimenter le décalage de l’heure de rentrée en cours. Concrètement, à la rentrée 2025, les lycéens et élèves des classes préparatoires du lycée Chateaubriand commenceront leur journée 15 minutes plus tard, à 8h15. Pareil pour ceux de Joliot-Curie, avec un début des cours à 8h25. Et pour les collégiens et lycéens de l’Assomption, leur premier cours sera à 8h15 au plus tôt, soit cinq minutes de gagner. Au total, cette mesure concerne 5.700 jeunes étudiants, dont plus de la moitié prennent la ligne pour aller en cours. Le lycée de La Salle a également signé la convention mais « s’engage à ne ps décaler ses horaires pour la bonne régulation des flux sur la zone. »

La ligne b, victime de son succès ?

« La ligne b est vraiment un succès avec une fréquentation très importante », explique Ronan Kerloc’h, directeur général de Kéolis Rennes, exploitant du réseau rennais Star. La ligne a enregistré 100.000 voyageurs par jours en 2024 d’après la Métropole. La ligne a, elle, a atteint des pics de fréquentation à 160.000 usagers par jour. « On imaginait une montée en puissance de la fréquentation de cette ligne plus tardivement. Elle est tellement rapide qu’on doit s’adapter. » L’autre solution aurait été technique, en rachetant des rames sur cette ligne inaugurée en 2022 : « Faire des investissements majeurs de rames supplémentaires pour régler une problématique qui dure vingt minutes dans la journée, ça n’aurait pas été optimal’, justifie Ronan Kerloc’h.

Pannes sur la ligne b : des tests en cours pour les réduire

Début d’année 2024, la ligne b avait connu une panne de quatre mois. Aujourd’hui, le problème est résolu, mais le métro souffre encore de problèmes techniques, « deux à cinq arrêts par mois, d’une quarantaine de minutes en moyenne », reconnaît Nathalie Appéré. « C’est le bandage du galet, c’est-à-dire le polymère qui recouvre le galet de guidage, qui s’use prématurément », explique l’édile. « Ce n’est pas du tout un problème pour la sécurité. C’est un équipement plutôt lié au confort, qui réduit les vibrations par exemple. Des tests sont en cours pour régler le problème dans les prochains mois. »

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