Par

Brian Le Goff

Publié le

27 août 2025 à 18h08

Durant l’année scolaire, la ligne B du métro à Rennes, inaugurée en 2022, connaît une surfréquentation le matin. Cette dernière a un impact sur le service de transports en commun. En effet, la Métropole et Keolis Rennes, gestionnaire du réseau Star, constatent que, durant ces pics, plusieurs dizaines d’usagers peuvent rester à quai, faute de place. C’est notamment le cas entre 7h30 et 8h, puis aux alentours de 8h40 en semaine. Face à cette problématique, les parties prenantes ont ainsi cherché une solution.

Le Bureau des temps mobilisé

Dans les faits, le Bureau des temps, service de la Ville de Rennes qui a pour mission d’améliorer l’organisation temporelle du territoire, a, entre 2023 et 2025, travaillé sur la fréquentation de la ligne B.

Billettique du réseau de transport, données de comptage aux portes palières de la ligne b du métro (par tranche de cinq minutes), volumes aux stations et heures congestionnées, volumes et horaires de début des cours des établissements… Plusieurs données ont permis de réaliser une analyse complète, en complément d’observations de terrain en station et sur le campus Beaulieu, indique la Métropole dans un communiqué.

Un diagnostic et une scénarisation de solutions ont été ainsi établis.

Deux stations fortement congestionnées

Cette analyse confirme le chevauchement d’un pic d’élèves du secondaire et d’un pic d’étudiants pendant l’hyperpointe de 7h35.

Deux stations sont fortement congestionnées à ce moment-là : Beaulieu-Université (à 7h30) et Joliot-Curie – Chateaubriand (à 7h40). Ce phénomène coïncide avec les heures de démarrage des cours des 18 établissements scolaires et universitaires de la zone.

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Plus de la moitié des lycéens prend le métro

Le diagnostic, présenté à tous les acteurs, a permis d’identifier les établissements les plus concernés : les lycées Joliot-Curie, Chateaubriand, de La Salle et le collège-lycée Assomption (5 700 élèves et étudiants au total) et le campus Beaulieu de l’Université (11 000 étudiants).

Dans les lycées, plus de la moitié des élèves ont affirmé utiliser la ligne B, premier mode transport quel que soit le jour de la semaine.

Entre 2009 et 2012, une analyse similaire avait été réalisée sur la ligne A, entre Sainte-Anne et Villejean-Université. Et, à l’époque, la solution avait été de décaler de 15 minutes le début des cours pour une partie des étudiants. Suite à ce changement, la première ligne de métro de Rennes avait connu une baisse de 14 % de sa charge moyenne.

Forte cette expérience, la Métropole de Rennes a ainsi conclu un accord avec les quatre lycées présents sur le tracé nord de la ligne B.

Les cours retardés de 5 à 15 minutes dans trois lycées

Dans le détail, l’expérimentation débute le 1ᵉʳ septembre, jour de la rentrée scolaire. L’horaire du début des cours sera retardé de :

  • 15 minutes, soit un début des cours à 8h15 pour les lycéens et les élèves des Classes Préparatoires aux Grandes Écoles (CPGE) de Chateaubriand, avec une option de maintien d’une partie des CPGE à 8h. 1 900 élèves sont concernés ;
  • 15 minutes, soit un début des cours à 8h25 pour les lycéens et les élèves de BTS de Joliot-Curie. 1 000 élèves concernés ;
  • Cinq minutes, soit un début des cours à 8h15 pour les collégiens et lycéens à Assomption. 1 200 jeunes sont concernés ;
  • Le lycée de La Salle, également signataire de la charte, s’engage à ne pas décaler ses horaires pour la bonne régulation des flux sur la zone.

L’enjeu pour la Collectivité : limiter les périodes avec plus de 500 descentes du métro en 5 minutes en cumulé dans les sept stations, de Jules Ferry à Cesson-Viasilva, dans le sens Saint-Jacques-Gaité – Cesson-Viasilva et réguler l’emport de passagers (nombre de passagers à bord de chaque rame à tout instant) à un maximum de 160 voyageurs par rame.

En hyperpointes, les stations Joliot-Curie – Chateaubriand et Beaulieu-Université comptabilisent déjà respectivement jusqu’à 200 et jusqu’à 170 descentes en cinq minutes.

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