Washington (© 2025 Afriquinfos)- Alors que les États-Unis avaient suspendu une grande partie de leur aide au développement et de leur coopération militaire après les coups d’État successifs dans les trois pays entre 2020 et 2023, l’administration Trump affiche désormais une nouvelle approche. C’est en ce sens queDu 29 juillet au 1er août 2025, une délégation militaire burkinabè a pris part à une série d’échanges à Washington avec la DCGuard1802 sur les enquêtes criminelles, la gestion des urgences et les stratégies de mission.
Formations, études de cas, démonstrations de matériel, visites de tribunaux, de centres de détention, du système judiciaire américain, des U.S. Marshals et de la Maison Blanche ont enrichi la compréhension mutuelle. Cette expérience a permis de partager des techniques innovantes, de renforcer les savoir-faire et de consolider la confiance pour une coopération bilatérale plus efficace.
En amont à cette rencontre, l’ambassadeur du Burkina Faso près les Etats-Unis d’Amérique, le général Kassoum Coulibaly, a présenté ses lettres de créances, le 24 juillet 2025, au Président américain, Donald Trump.
La cérémonie s’est déroulée à la Maison Blanche où le diplomate burkinabè, vêtu de « tenue de combat », a pu remettre main à main ses lettres de créances signées du capitaine Ibrahim Traoré, Président du Faso, chef de l’Etat burkinabè. Dans sa lettre envoyée au Département d’Etat dans le cadre de cette cérémonie, Kassoum Coulibaly a relevé la qualité remarquable des relations entre nos deux pays, malgré le contexte terroriste sur le territoire burkinabè. Il n’a pas manqué de relever la question épineuse relative à cette actualité qui endeuille au quotidien des familles burkinabè et de l’Alliance des Etats du Sahel (AES).
« Mon pays fait face, depuis une décennie, à une crise sécuritaire et humanitaire sans précédent, alimentée par des actions terroristes du Groupe de soutien à l’Islam et aux musulmans et ses satellites (GSIM/JNIM/RVIM, des ramifications d’Al Qaeda) et de l’Etat islamique au Grand Sahara et ses connexions (EIGS/PSEI/WSEI, allié à Daech) qui menacent notre existence par le massacre des populations et les velléités de déstabilisation de la région », a-t-il notifié. Toutefois, l’expert en logistique et en maintien de la paix, en sécurité et en logistique militaire a souligné que depuis l’avènement du capitaine Ibrahim Traoré, la lutte contre l’insécurité a pris une tournure.
« Sous le leadership du Président du Faso, le capitaine Ibrahim Traoré et grâce à la mobilisation des forces vives de la Nation, des avancées significatives ont été enregistrées, notamment dans la reconquête du territoire et le retour progressif de milliers de personnes déplacées internes dans leurs localités d’origine. Le Burkina Faso s’emploie à bâtir un Etat plus sûr, plus souverain et plus résilient, en comptant sur ses propres ressources mais également sur des partenariats stratégiques fondés sur l’égalité et la confiance mutuelle ». En réponse, le Président Donald Trump a laissé entendre que nos deux Etats partagent un intérêt pour l’amélioration de la prospérité de nos nations. « Nous avons des opportunités de collaboration dans des domaines tels que le commerce, l’énergie, les mines et les télécommunications », a-t-il conclu.
V.A.