Par
Adrien Filoche
Publié le
27 août 2025 à 20h22
C’est l’un des plus vieux magasins bio de l’agglomération rouennaise. Ouvert en 1997 à Petit-Quevilly, Biomonde Rouen Bio est en proie à des difficultés financières depuis plusieurs années. À sa tête, Luis Costea et sa compagne Loredana, ont repris l’enseigne historique en avril 2022. Malgré un nouveau dynamisme, les soucis financiers ne se sont pas volatilisés et le magasin a été placé en redressement judiciaire en octobre 2025. « Je me suis rendu au tribunal de commerce moi-même. J’ai échangé avec le président et il m’a dit de me battre », souligne Luis en souriant. Le gérant a alors trouvé une solution pour tenter de s’en sortir.
Un magasin qui appartient à ses clients
En s’inspirant du modèle de la COOP Villaroise, une enseigne bio en région parisienne, Biomonde Rouen Bio s’est transformé en Société coopérative d’intérêt collectif (Scic).
Autrement dit, ce statut offre de la possibilité aux fournisseurs, aux clients, mais aussi aux employés de rentrer dans le capital de l’entreprise. « Je souhaite aussi intégrer les collectivités », souligne Luis Costea, précisant avoir déjà échangé en ce sens avec le président de la Métropole de Rouen Nicolas Mayer-Rossignol : « Il m’a expliqué que juridiquement, c’était compliqué, mais il m’a renvoyé vers des élus locaux pour trouver des solutions. »
Depuis juillet, Luis est parvenu à convaincre 63 « familles » de rejoindre la coopérative. « On est à plus de 60 000 euros de capital », note-t-il. C’est notamment le cas de Patricia, une habituée qui fait régulièrement ses courses chez Rouen Bio. « Dans le quartier, il n’y a pas beaucoup de commerçants. Faire vivre cet endroit, c’est primordial. Il faut que cela perdure », appuie-t-elle.
Parmi les autres investisseurs, Luis compte également sur le soutien de la COOP Villaroise qui a investi 8000 euros pour rentrer dans le capital. « Ils nous ont aussi beaucoup conseillés et aidé bénévolement », confie le gérant.
Un rendez-vous décisif le 7 octobre
Depuis le lancement de la coopérative, des réunions d’information sont organisées régulièrement avec les investisseurs pour les tenir au courant de l’évolution de la situation. La prochaine aura lieu le 31 août.
C’est simple, on fonctionne en parfaite transparence !
Luis Costea,
gérant de l’enseigne Biomonde Rouen Bio
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Selon lui, il manque aujourd’hui « entre 20 et 40 familles » pour atteindre l’objectif fixé de 78 000 euros, ce qui permettrait de sécuriser l’activité de la coopérative.
Mais le gérant a le naturel optimiste. Déjà, il pense à l’après et aux recrutements : « On cherche une personne en CDI avec une affinité bio, ainsi que deux alternants dans le commerce et la communication. »
Le 7 octobre prochain, il a rendez-vous avec le tribunal du commerce pour présenter son plan.
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