Une équipe de six cambrioleurs, dont trois mineurs, a été arrêtée à Nantes pour 55 vols dans des entreprises. Le préjudice dépasserait les 100 000 euros.
Une opération policière d’envergure menée ce lundi 25 août a permis l’interpellation de six individus soupçonnés d’avoir commis une série de 55 cambriolages dans des entreprises de la métropole nantaise. Selon les informations de Ouest-France, ces vols, survenus entre février et août 2025, ont semé la crainte parmi les commerçants et les dirigeants locaux, qui déplorent des préjudices importants en matériel informatique et outils. L’enquête, menée par la brigade des atteintes aux biens du commissariat de Nantes, met en lumière un réseau organisé opérant dans l’ombre de la ville.
L’intervention a eu lieu tôt le matin, vers 7 heures, dans deux camps de gens du voyage situés en bordure de Nantes : l’un au quai Émile-Cormerais et l’autre à proximité de la décharge de Tougas. Les forces de l’ordre ont procédé à des perquisitions simultanées, aboutissant à la découverte d’un important butin. Parmi les objets saisis figurent 70 ordinateurs, des outils professionnels et des téléphones portables, d’une valeur estimée à plusieurs dizaines de milliers d’euros. Ces éléments volés correspondent aux signalements faits par les victimes, principalement des entreprises du secteur tertiaire installées dans l’agglomération nantaise.
Les suspects interpellés se composent de trois mineurs âgés de 14, 15 et 17 ans, ainsi que de trois adultes de 18, 26 et 27 ans. Les cinq plus jeunes sont accusés d’avoir participé directement aux effractions, tandis que l’homme de 27 ans est soupçonné d’avoir servi de receleur, revendant une partie du matériel volé. Selon les premiers éléments de l’enquête, la bande opérait de nuit, ciblant des locaux d’entreprises peu surveillés, en arrachant les barreaux ou en forçant les serrures pour dérober du matériel high-tech et des outils. « C’est une équipe bien rodée qui a frappé méthodiquement, profitant de la vulnérabilité des sites professionnels pendant les heures creuses », explique un policier de la brigade.
Antoine Leroy, procureur de la République de Nantes, a confirmé les détails de l’opération lors d’une déclaration officielle. « Les investigations ont permis de relier ces suspects à une cinquantaine de faits précis. Les saisies effectuées, incluant 70 ordinateurs, outils et téléphones, confirment l’ampleur du réseau », a-t-il déclaré. Le magistrat a insisté sur la rapidité de l’enquête, qui a mobilisé des ressources importantes pour éviter une escalade des vols dans la région. Les suspects ont été placés en garde à vue et devraient être présentés devant un juge dans les prochains jours. Les mineurs, en raison de leur âge, relèveront de la justice des mineurs, tandis que les majeurs risquent des poursuites pour association de malfaiteurs et recel.
Cette affaire s’inscrit dans un contexte plus large de recrudescence des cambriolages dans l’agglomération nantaise cet été. Selon les statistiques de la police, les vols par effraction ont augmenté de manière notable depuis juin 2025, touchant particulièrement les entreprises et les commerces. Des opérations similaires ont eu lieu plus tôt dans l’année, comme en mars, où trois complices ont été arrêtés pour 36 vols dans le centre-ville et sur l’île de Nantes, avec la saisie de matériel informatique. Bien que ces cas soient distincts, ils illustrent une tendance préoccupante : les bandes organisées, souvent composées de jeunes et de récidivistes, profitent des failles sécuritaires pour piller les biens des sociétés.
Les représentants des entreprises touchées, contactés par Ouest-France, expriment un soulagement mêlé d’inquiétude. « Enfin une bonne nouvelle, mais il faut que la prévention soit renforcée. Nos stocks d’ordinateurs et d’outils sont essentiels à notre activité quotidienne », témoigne un dirigeant d’une société de services informatiques à Saint-Herblain, l’une des zones les plus affectées. La Chambre de Commerce et d’Industrie de Nantes envisage déjà des mesures collectives, comme l’installation de systèmes d’alarme renforcés et des patrouilles nocturnes, pour contrer cette menace persistante.Cette arrestation marque un coup d’arrêt à une série de délits qui a coûté cher à l’économie locale. Alors que la rentrée bat son plein, les autorités appellent à la vigilance accrue des professionnels. L’enquête se poursuit pour identifier d’éventuels complices et évaluer le préjudice total, qui pourrait dépasser les 100 000 euros. Reste à espérer que cette opération dissuadera d’autres bandes de s’aventurer dans la région.
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