Une église de Minneapolis (Minnesota), attenante à une école catholique, a été le théâtre de tirs ce mercredi. Un tireur a ouvert le feu, tuant deux enfants et en blessant 14 autres parmi les écoliers rassemblés pour une messe, a déclaré la police.
Le tireur, âgé d’une vingtaine d’années a agi seul, a précisé Brian O’Hara, le chef de la police de Minneapolis, lors d’une conférence de presse. Il était porteur de trois armes à feu et s’est suicidé sur le lieu de l’attaque.
De l’extérieur, il a tiré à travers les vitraux et semé l’effroi parmi des dizaines d’écoliers qui assistaient à une messe, deux jours après la rentrée des classes. Selon les enquêteurs, il a fait feu à des dizaines de reprises en utilisant deux fusils et un pistolet. Des armes acquises « légalement », selon la police.
Deux victimes âgées de 8 et 10 ans
« Deux jeunes enfants, de 8 et 10 ans, ont été tués alors qu’ils étaient assis sur les bancs de l’église », a ajouté le chef de la police. Les victimes blessées par balle, 14 enfants âgés de 6 à 15 ans et trois paroissiens de plus de 80 ans, devraient survivre à leurs blessures, selon Brian O’Hara.
La police fédérale américaine, le FBI, a ouvert une enquête mercredi pour « crime motivé par la haine contre les catholiques ». « Le FBI enquête sur (…) un acte de terrorisme intérieur et un crime motivé par la haine visant les catholiques », a écrit Kash Patel, patron de cette agence fédérale, sur X, identifiant le tireur comme étant « Robin Westman, un homme né sous le nom de Robert Westman ». Le tireur avait préparé un manifeste qui devait être diffusé ultérieurement sur YouTube et la police l’en a « retiré ».
Qui est le tireur ?
Cet ancien élève de l’établissement a été identifié comme étant « Robin Westman, un homme né sous le nom de Robert Westman », selon Kash Patel.
Des documents judiciaires de 2019-2020, consultés par l’AFP, font état d’un changement de prénom, de Robert à Robin, de cette personne née de sexe masculin mais s’identifiant comme une femme. « Nous avons la confirmation que le tireur était un homme qui se disait transgenre », a quant à elle écrit Kristi Noem, la ministre de la Sécurité intérieure, évoquant un « monstre taré ». L’administration Trump mène depuis des mois une offensive contre les politiques favorables aux personnes transgenres.
Le maire de Minneapolis, Jacob Frey, a de son côté condamné les attaques contre les personnes transgenres et l’instrumentalisation par l’extrême droite américaine de la tuerie.
Le pape exprime ses condoléances
Le « Minnesota a le coeur brisé », a écrit sur X le gouverneur de cet Etat, Tim Walz. « Des agents de police qui ont été dépêchés, aux membres du clergé et aux enseignants qui réconfortent, en passant par les soignants à l’hôpital qui sauvent des vies, nous traverserons cette épreuve ensemble », a-t-il déclaré, avant d’ajouter: « Serrez fort vos enfants dans vos bras ».
Le pape Léon XIV s’est dit « attristé » et a exprimé ses condoléances aux familles des victimes.
Des images en direct ont montré des parents venant chercher leurs enfants et quitter les lieux. Contactée par l’AFP, une personne au sein de l’école a affirmé être « en train de faire sortir [les] enfants du bâtiment ». Sur son compte X, la ville de Minneapolis a affirmé que « le tireur était maîtrisé » et qu’il n’y avait « actuellement aucune menace » pour les habitants.
Donald Trump a déclaré avoir été « pleinement informé » de la « tragique » attaque par armes à feu dans cette école de Minneapolis, dans le Minnesota. « La Maison Blanche va continuer à suivre cette terrible situation », a ajouté le président américain sur son réseau Truth Social. Dans une déclaration, le président américain a ensuite demandé à ce que les drapeaux soient mis en berne jusqu’au 31 août. Un responsable de la Maison Blanche a également déclaré que Donald Trump avait rapidement parlé avec le gouverneur Tim Walz.
Avec plus d’armes à feu en circulation que d’habitants, les États-Unis affichent le taux de mortalité par armes le plus élevé de tous les pays développés. Les tueries sont un fléau récurrent que les gouvernements successifs n’ont jusqu’à présent pas réussi à endiguer, de nombreux Américains restant très attachés à leurs armes.
Cette année, au moins 287 tueries de masse, définies comme faisant au moins quatre morts ou blessés, ont eu lieu aux Etats-Unis, selon l’ONG Gun Violence Archive. En 2024, au moins 16 700 personnes, sans compter les suicides, avaient été tuées par arme à feu.