Les entreprises de services au Royaume-Uni ont signalé une nouvelle baisse de la confiance et de l’activité ce mois-ci, selon une enquête du principal groupement patronal, qui exhorte la ministre des Finances, Rachel Reeves, à ne pas alourdir la fiscalité des entreprises.
La Confédération de l’industrie britannique (CBI) indique que l’optimisme en août parmi les entreprises des segments grand public et professionnel du secteur des services a diminué, certes moins qu’en mai, mais reste nettement inférieur à celui enregistré à la même période l’an dernier.
Malgré une pression persistante sur les coûts, les entreprises n’ont pas réussi à augmenter leurs propres prix au rythme observé lors des deux mois précédents, précise la CBI.
La Banque d’Angleterre s’inquiète de la persistance des tensions inflationnistes parmi les entreprises de services. Plus tôt ce mois-ci, elle a laissé entendre qu’un ralentissement du rythme, déjà modéré, des baisses de taux d’intérêt était à prévoir, alors même que le marché du travail s’affaiblit.
Alpesh Paleja, économiste en chef adjoint de la CBI, estime que l’enquête dresse un tableau sombre pour les entreprises de services, l’impact de la hausse des coûts et de la baisse de la demande se traduisant par un recul des embauches, des investissements et des profits.
« Si le gouvernement veut atteindre ses ambitions de croissance à long terme, il doit d’abord offrir la visibilité à court terme nécessaire pour restaurer la confiance des entreprises », souligne Paleja.
Outre un engagement à ne pas augmenter davantage la fiscalité des entreprises lors du budget d’automne, le gouvernement devrait aussi reconsidérer ses projets d’extension des droits des salariés, qui pourraient entraîner des « coûts inutiles » pour les employeurs, ajoute-t-il.
Rachel Reeves est largement attendue sur une hausse des impôts dans son prochain budget afin de respecter ses objectifs de redressement des finances publiques.
L’enquête de la CBI révèle que les entreprises de services anticipent une nouvelle détérioration de l’activité au cours des trois prochains mois, mais moins marquée que lors des trimestres précédents. Les pressions sur les coûts devraient aussi se modérer, tout en restant élevées au regard des standards historiques.
L’enquête a été menée du 28 juillet au 14 août auprès de 396 entreprises.