Le président sud-africain Cyril Ramaphosa a «souligné l’urgence» samedi d’organiser des rencontres entre Kiev et Moscou lors d’un appel avec son homologue ukrainien Volodymyr Zelensky, puis avec les chefs d’État français et finlandais, selon un communiqué de Pretoria.

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Malgré des entretiens du président américain Donald Trump avec les deux camps en une semaine, la perspective d’une rencontre entre Volodymyr Zelensky et Vladimir Poutine semble s’éloigner, Kiev et Moscou s’en rejetant la faute.

Lors de son appel avec Cyril Ramaphosa, le président ukrainien a réaffirmé, selon un message sur les réseaux sociaux, sa «disponibilité pour toute forme de rencontre avec le chef de l’État russe».

Il a aussi accusé Moscou de «faire encore traîner les choses» et appelé le Sud global à «envoyer les signaux appropriés et pousser la Russie vers la paix».

«Le président Ramaphosa a souligné l’urgence d’organiser des rencontres bilatérales et trilatérales entre les dirigeants de la Russie, de l’Ukraine et des États-Unis, indispensables pour démontrer l’engagement ferme de chacun à mettre fin à la guerre», indique un communiqué de la présidence sud-africaine.

Il doit également s’entretenir avec d’«autres dirigeants européens» dans les «jours et semaines à venir», après des appels samedi avec le Français Emmanuel Macron et le Finlandais Alexander Stubb.

Actuellement à la tête du G20, Cyril Ramaphosa a échangé lundi avec Vladimir Poutine, qu’il avait qualifié d’«allié cher» et d’«ami précieux» en octobre lors du sommet des Brics.

Mais pour la première fois depuis l’attaque russe de l’Ukraine, l’Afrique du Sud a voté en début d’année une résolution de l’ONU qualifiant la guerre «d’invasion totale de l’Ukraine» par la Russie et «réaffirmant son attachement» à l’«intégrité territoriale» du pays.