George Russell estime que le départ de Lewis Hamilton chez Ferrari a été une bonne chose pour toutes les parties, tout en assurant que son remplaçant, Kimi Antonelli, saura rebondir après quelques courses compliquées.

Durant ses 12 saisons chez Mercedes, Hamilton a remporté six de ses sept titres mondiaux. Il a choisi de rejoindre Ferrari l’hiver dernier, à la recherche d’un nouveau défi en fin de carrière avec l’illustre écurie italienne. Pour le remplacer, l’équipe britannique a misé sur son jeune prodige Antonelli, promu à 18 ans seulement, après avoir gravi les échelons des formules de promotion en accéléré pour faire équipe avec Russell en 2025. Suite au vide laissé par Hamilton à Brackley, c’est Russell qui a de fait repris le rôle de leader, tandis qu’Antonelli a découvert la discipline aux côtés du Britannique expérimenté.

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S’exprimant en exclusivité pour Motorsport.com, Russell est revenu sur les changements observés en interne depuis le départ de son ex-coéquipier : « C’est sûr, l’atmosphère est différente dans l’équipe. Mais au final, on se concentre sur une seule chose : la performance. Nous avons évidemment très bien commencé, puis nous avons traversé une mauvaise passe. J’espère que nous pourrons redresser la barre, mais dans toute organisation, chaque changement a ses avantages et ses inconvénients. »

« Mais je pense que ce changement, avec Lewis, était le bon. C’est bien pour lui. C’est vraiment bien pour nous en tant qu’équipe : un nouveau départ. Parfois, il faut casser le moule pour retrouver le bon chemin. »

Le début d’aventure de Hamilton chez Ferrari a toutefois été plus compliqué que prévu pour le quadragénaire, avec une victoire lors de la course sprint en Chine comme rare éclaircie. Toujours en difficulté à l’heure actuelle, le septuple champion du monde a déjà le regard tourné vers 2026.

Russell prend la défense d’Antonelli
George Russell est persuadé que Kimi Antonelli va revenir après la pause estivale.

George Russell est persuadé que Kimi Antonelli va revenir après la pause estivale.

Photo de: Andy Hone/ LAT Images via Getty Images

Antonelli a lui aussi connu des hauts et des bas lors de sa saison de rookie, fortement perturbée par une modification de suspension arrière introduite à Imola qui lui a fait perdre confiance dans la voiture sur la plupart des circuits. Mais le retour de Mercedes à son ancienne configuration en Hongrie a porté ses fruits, comme illustré par la troisième place de George Russell.

Confiant, le Britannique croit qu’Antonelli saura pleinement rebondir après la pause estivale. Il a aussi tenu à rappeler que le passage à vide du jeune Italien avait été exagéré, l’ensemble de l’équipe ayant reculé avec la W16. 

« Le fait est que son delta de rythme avec moi n’a pas changé. C’est ce que les gens ne voient pas », a-t-il expliqué. « Au Canada, j’étais en pole et il s’est qualifié quatrième, mais il était à six dixièmes de moi. En Belgique, il est sorti en Q1 et moi j’ai atteint la Q3, mais il n’était qu’à trois dixièmes. »

« Les gens regardent le résultat brut, mais la vérité c’est qu’il progresse toujours, même si nous avons collectivement reculé. Mais soudainement, tu te retrouves dans une lutte où un dixième représente six ou sept places sur la grille, alors qu’avant, dans les positions où nous étions, un dixième ne changeait qu’une place. Kimi et moi avons juste fait un pas en arrière équivalent sur ces dernières courses. »

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Russell a reconnu que si cette erreur de développement de Mercedes n’était « pas idéale », il ne s’attendait pas à ce qu’elle impacte la monoplace de 2026, puisque la grande majorité de l’équipe de Brackley avait déjà basculé sur ce projet à ce moment-là.

« Évidemment, ce sera un concept totalement différent l’an prochain, mais il faut quand même que les gens se sentent créatifs, qu’ils aient confiance en eux, et que les simulations et outils fonctionnent correctement », a-t-il ajouté. « Au final, ce sport repose sur des décisions et sur les personnes, car ce sont elles qui créent les simulations et tout ce qui va avec. Nous devons donc les placer dans les meilleures conditions possibles. »

« Bien sûr, ce manque de performance récent n’est pas idéal, mais la vérité est que 95% des effectifs travaillent déjà sur 2026. Donc ce groupe de personnes n’est pas dans le cycle émotionnel habituel que vous auriez autrement. »

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