Christian Clavier est l’un des piliers du
Splendid. Cette troupe de comiques devenus comédiens puis
murs porteurs de la comédie tricolore avec notamment Les
Bronzés. Puis, en parallèle, celui-ci a suivi une carrière
en solitaire presqu’entamée avec l’aventure des Bronzés.
En 2025, Christian Clavier, plus que jamais, continue à tourner
film sur film, strictement de la comédie. L’acteur est
toujours au top malgré près de 50 ans de carrière. La
preuve ? Cet enchaînement de vannes à toute berzingue, piques
envers le journaliste Pascal Praud.
Christian Clavier, débuts fracassants avec le Splendid
Fin des années 70, le grand public découvre la comédie de
vacances Les Bronzés au ciné. Une satire des
congés payés et du Club Med après les Trente Glorieuses.
Ou comment une bande de sympathiques franchouillards se révèlent de
détestables touristes. Il y a un on-ne-sait-quoi de la
comédie néoréaliste italienne dans le film réalisé
par Patrice Leconte. Les personnages y sont à la
fois attachants et pathétiques, horripilants mais très drôles.
Les Bronzés est un succès colossal doublé d’un
film culte et intergénérationnel. Aujourd’hui, il est
régulièrement rediffusé à la télé. Il a permis, à l’époque,
l’émergence d’une bande de joyeux drilles qui ont pris d’assaut la
comédie française : Gérard Jugnot,
Josiane Balasko, Thierry
Lhermitte, Michel Blanc,
Marie-Anne Chazel et, bien sûr, Christian Clavier.
Tous, en marge du Splendid, ont eu une carrière en solitaire en
plus de projets ensemble…
L’acteur affiche une carrière en solo très conséquente
Christian Clavier, notamment,
qui a commencé à tourner avant Les Bronzés, notamment
chez Claude Miller, dans Dites-lui que je
l’aime, a une carrière très conséquente derrière lui.
Imaginez, celui-ci a passé un demi-siècle à faire marrer le
public dans des comédies plus ou moins réussies, plus ou moins
populaires. Il n’a que quelques fois caresser des rôles
dramatiques, en témoigne son portrait de Napoléon
dans la mini-série éponyme.
En effet, après avoir incarné le terrible
Jacquouillet, accusateur public de Napoléon dans
Les Visiteurs II, Clavier prête ses traits au célèbre
Empereur. Résultat, une partition dramatique,
quasi-inexistante jusqu »ici dans la carrière de
l’interprète. D’ailleurs, on ne sait pas trop pourquoi
mais Clavier ne retentera jamais l’expérience de la fiction
dramatique. Au contraire, depuis une dizaine d’années, il est entré
dans la bouffonnerie pure et totale.
Christian Clavier : cette joli pique
envers Pascal Praud
Ainsi, à 73 ans, Christian Clavier n’a rien perdu de son envie
de faire rire. Ni même de son style, à la fois vif mais
ras-les-pâquerettes, outrancier mais qui va droit au but.
Pascal Praud, journaliste et animateur sur CNews,
peut en témoigner. Le membre fondateur du Splendid s’est payé en
beauté l’ancien chroniqueur sportif spécialisé dans le football.
Car, oui, Pascal Praud n’a pas commencé en tant que présentateur à
tendance éditorialiste d’extrême droite. Il fut un temps où
le journaliste transmettait sa passion pour le ballon rond au
public.
Christian Clavier, lui, sarkozyste convaincu, n’a jamais la
langue dans sa poche. Tel un Lucky Luke de la vanne,
celui-ci dégaine toujours plus vite que son ombre. Une
victime parmi tant d’autres : Pascal Praud, donc. Flashback
: nous sommes en 2020 lors de la nomination d’un nouveau Premier
ministre. “Premier ministre, pas premier ministre, qui
ça, machin, machine, très très bien.”, lance avec beaucoup
d’ironie Christian Clavier en duplex. “Mais vous, là, en veste,
c’est ça le plus intéressant de la mâtiné !” Praud rit jaune,
ne veut pas perdre la face. “Je suis bien d’accord avec
vous.”, répond le journaliste. Avant d’ajouter : “Vous
êtes vraiment un fin analyste de la vie politique.”
Christian Clavier renchérit avec encore plus d’ironie
: “Oui, comme vous.” Praud : “Moi, c’est mon
métier, on vous imagine pas…” Clavier le coupe sec : “Ah
non, non, non. Vous, votre métier était d’être cuisinier au départ,
et puis, après, vous avez obliqué vers le sport, notamment le
football, et maintenant vous êtes placé dans ce truc-là. En
prétendant avoir des compétences que vous n’avez pas du tout
! Mais, en tout cas, c’est très sympathique
d’appeler.” Le roi de la comédie, qu’on vous dit.