Alors qu’il devait être jugé ce jeudi 28 août 2025 pour violences conjugales, Nordahl Lelandais a refusé d’être extrait de sa cellule

Écroué à la prison d’Ensisheim (Haut-Rhin), Nordahl Lelandais doit comparaître ce jeudi devant le tribunal de Colmar en Alsace pour violences conjugales au parloir. Mais le meurtrier de Maëlys et du caporal Arthur Noyé a refusé d’être extrait de sa cellule, rapporte BFMTV.

Absent à l’audience, Nordahl Lelandais a indiqué, dans un courrier lu par le président dans la salle du tribunal, qu’il s’opposait à sortir de sa cellule en raison de « la pression médiatique en cours » qui « ne lui permettrait pas de s’exprimer sereinement ». La chaîne d’information précise qu’il « donne pouvoir à son avocat pour le représenter à l’audience ».

Il conteste les faits

Nordahl Lelandais doit être jugé ce jeudi pour des violences conjugales lors d’un parloir, devant son jeune fils de 19 mois. L’ancien militaire de 42 ans, qui a entretemps adopté le nom de jeune fille de sa mère, Périnet, avait déjà comparu en juillet dernier devant le tribunal correctionnel de Colmar, poursuivi pour « violence n’ayant pas entraîné d’incapacité totale de travail en présence d’un mineur, par une personne étant conjoint ou concubin », en récidive, le 9 juin à la maison centrale d’Ensisheim (Haut-Rhin).

Lors d’un parloir, avec à ses côtés son fils de 19 mois, conçu en détention, l’ancien maître-chien aurait saisi fermement le cou de la mère de l’enfant, puis lui aurait tiré les cheveux, en entraînant sa tête et son tronc sur le côté. La scène s’était déroulée devant des surveillants et des caméras.

À noter que Nordahl Lelandais, « comme (sa compagne) conteste les faits, moins sur l’élément matériel que sur l’élément moral ». Le fait que les violences se seraient déroulées sous les yeux de l’enfant constitue une circonstance aggravante et encourt jusqu’à dix ans de prison et pourrait également se faire retirer la garde de l’enfant.

Déjà condamné à plusieus reprises

Nordahl Lelandais est incarcéré à Ensisheim depuis septembre 2022, où il purge une peine de réclusion criminelle à perpétuité, assortie d’une mesure de sûreté de 22 ans, pour l’enlèvement et le meurtre de Maëlys, huit ans, lors d’une soirée de mariage en Isère en août 2017.

Il avait été également jugé pour des agressions sexuelles sur deux petites-cousines de quatre et six ans au cours du même été. En 2021, il a aussi été condamné à 20 ans de réclusion pour le meurtre du jeune caporal Arthur Noyer, qu’il avait pris en stop en avril 2017.

Également condamné à un an de prison ferme le 26 mars dernier par la cour d’appel de Reims pour agression sexuelle et menaces envers une de ses petites-cousines, alors âgée de 14 ans en 2017, il a formé un pourvoi en cassation.