De nouvelles familles vont-elles occuper des écoles publiques de Grenoble, faute de solution de logement ? Pas moins de 40 ménages, soit 152 personnes, ont été abrités dans des établissements scolaires, à des moments différents, sur la seule année 2024 – 2025, selon la Ville de Grenoble. Des occupations qu’elle dit tolérer pour la troisième année consécutive, « afin de préserver les enfants d’une atteinte grave à leurs droits et de conditions à la rue extrêmement précaires ».
L’école Ferdinand-Buisson fait partie des établissements où des familles ont été hébergées faute de solution de logement. © Manuel Pavard – Place Gre’net
En juin 2025, à la veille de la fermeture estivale des établissements scolaires, 18 familles demeuraient sans solution de logement et d’hébergement et occupaient encore neuf écoles de Grenoble.
Face à l’urgence de leur situation, l’État a finalement pris en charge quatre d’entre elles : trois dans le cadre du dispositif réservé aux demandeurs d’asile, et une via un Centre d’hébergement et de réinsertion sociale (CHRS). Une cinquième famille, qui s’était vu proposer le dispositif national d’asile, a finalement refusé de l’intégrer.
Quid des 14 familles restantes ? Celles-ci, indique la Ville de Grenoble, ont été prises en charge par les équipes de son CCAS, « avec le soutien des collectifs citoyens mobilisés auprès des familles ». Ainsi, neuf familles ont-elles été dirigées vers un hébergement du CCAS (soit au Rondeau, soit dans des appartements, doit dans des chambres d’hôtel), tandis que cinq autres ont été « mises à l’abri ».