« Samedi 23 août 2025, des inscriptions haineuses et violentes ont encore été découvertes encore sur l’espace public à Saint-Chamond encore sur mon compte : « Gymnaste en l’aire, Isabelle à terre, Surply NTM » », écrit Isabelle Surply dans un communiqué, où elle précise vouloir déposer plainte, une nouvelle fois.
La conseillère dit avoir déposé plus d’une douzaine de plaintes en huit ans pour ce type de menace (mort, viol, égorgement), dont une partie concerne des graffitis.
La conseillère municipale, qui s’affiche aujourd’hui sans étiquette (ex-Reconquête ! et ex-Rassemblement national) estime que « ces messages ne sont pas de simples graffitis insultants : ils représentent une menace gratuite et directe contre moi, une atteinte grave à la démocratie et une manifestation supplémentaire de la violence politique et personnelle que je subis depuis maintenant plus de 10 ans. »
La Ville annonce aussi une plainte à venir
S’il n’évoque pas les insultes à l’encontre de son opposante politique, Axel Dugua, le maire LR de Saint-Chamond, a aussi évoqué ces dégradations dans une publication sur ses réseaux sociaux : « Dans la nuit de vendredi à samedi, des tags injurieux ont été découverts à Saint-Chamond. Je condamne fermement ces comportements inacceptables. La police municipale a agi immédiatement et les images de vidéoprotection ont été bloquées samedi pour enquête. »
Il précise également qu’une plainte va être déposée, via l’adjoint à la sécurité.
Pas de protection fonctionnelle pour les élus d’opposition
En 2024, quelques jours après la commémoration du génocide arménien, dans la nuit du 27 au 28 avril, dans l’enceinte de l’établissement privé Sainte-Marie-la Grand’Grange, la communauté arménienne avait été visée par des tags racistes, ainsi que les communautés grecques et kurdes. Au milieu de ces inscriptions, des menaces de mort visaient également nommément Isabelle Surply.
Quelques semaines plus tard, à l’occasion du conseil municipal, un vœu avait été voté à l’unanimité et, sur proposition des élus de la majorité, afin de permettre aux conseillers municipaux, qu’ils soient de la majorité ou de l’opposition, de bénéficier de la protection fonctionnelle, c’est-à-dire la prise en charge par la Ville de leurs frais de justice.
Ce vœu avait été adressé au Gouvernement, espérant influer sur une loi sur le sujet votée quelques semaines auparavant, mais elle n’avait pas été modifiée.