En mars 2024, un glissement de terrain avait conduit à la fermeture de l’avenue Durandy. Après 10 mois de travaux, elle a pu rouvrir à la circulation ce jeudi 28 août.
Ce sont des travaux effectués par deux copropriétaires sur le terrain en contrebas qui ont fragilisé la route. « Ils n’ont pas respecté le permis de construire qui leur avait été délivré, ont voulu creuser un peu plus loin, ce qui a provoqué l’effondrement d’un talus », rappelle le maire de Nice, Christian Estrosi.
La Métropole avait donc été contrainte de fermer la route pour y effectuer des travaux. Pendant ce temps, les automobilistes devaient donc emprunter la route de Canta Galet, en contrebas, imposant un détour de plusieurs kilomètres.
D’autres coupaient par la voie privée du Clos Lamermoor, pourtant interdite aux automobilistes non riverains.
Un début des travaux en novembre 2024
Dans l’urgence, la Métropole avait choisi d’avancer les frais de travaux avant la décision de justice. Après études et validation des experts, les travaux avaient ainsi pu commencer à la mi-novembre 2024.
« On voulait rouvrir impérativement avant la rentrée scolaire 2025 », argumente Sébastien Poggi, le directeur de la voirie de la Métropole. Les opérations ont commencé par la réfection du mur de soutènement et le renouvellement du réseau d’eau potable, avant l’aménagement de la chaussée.
C’est ainsi que ce jeudi 28 août, une cinquantaine de personnes ont pu se réunir pour assister au passage d’un premier véhicule sur un enrobé fraîchement terminé la veille. Coût du chantier complet: 1,8 million d’euros.
« Les deux contrevenants devront rembourser »
Un coût que vont devoir assumer pleinement les deux copropriétaires, selon le maire de Nice. « J’ai reçu le rapport de l’expertise judiciaire qui condamne définitivement les deux copropriétaires contrevenants à rembourser à la collectivité les 1,8 million qu’elle a avancé pour les travaux réalisés », s’est-il réjoui.
Quant à la voie privée qui a été empruntée à outrance par les automobilistes pour éviter un détour, la Métropole a proposé son entrée dans le domaine public afin de permettre sa remise à neuf et son entretien futur par la collectivité.
« Ça a pénalisé tout un quartier »
« Les gens ont fait n’importe quoi et ça a pénalisé tout un quartier », regrette Graziella. Habitante de Crémat, elle empruntait régulièrement la route avant son éboulement. Mais jusqu’à aujourd’hui, elle limitait ses déplacements dans les environs au strict minimum et préférait se rendre directement dans la zone commerciale de Saint-Isidore plutôt que de venir dans celle de Saint-Antoine Ginestière.
« Et puis les gens venant du quartier de Ventabrun voulant aller à l’école Durandy déposer leurs enfants devaient descendre Canta Galet et remonter par Saint-Antoine Ginestière. C’était un détour de 20-25 minutes », rappelle Alain Noël, président de l’association Mieux Vivre à Saint Antoine, un des deux comités de quartier du secteur.
Pour tous, cette réouverture de cette voie à double sens est donc un soulagement.
Réorganisation des lignes de bus
Cette réouverture est aussi le signe d’une réorganisation du service proposé par le réseau Lignes d’Azur. Il y a un an, la ligne de bus 60/61 (en direction de Magnan ou de Ferber) devait être scindée en deux lignes distinctes pour plus de service et de visibilité.
Mais avec l’effondrement, l’offre avait été perturbée et une navette spéciale avait été mise en place provisoirement entre Croix de Berra et les travaux de l’avenue Durandy.
À partir du 1er septembre, le service prévu à l’origine sera donc effectif, avec une ligne 60 reliant Croix de Berra à Magnan, et une ligne 61 Magnan-Ferber, remontant à hauteur du rond-point Durandy pour desservir l’ensemble de l’Archet, Ginestière, Saint-Antoine Ginestière et l’ouest de la Madeleine Supérieure.